Le 12 avril avait lieu sur le site de la centrale nucléaire de Civaux (Vienne) l’inauguration officielle d’une flotte de navettes 100 % autonomes et électriques qui remplace un service de bus qui était trop limité. Une initiative qui place EDF parmi les pionniers du genre dans le monde.
Faciliter la circulation des employés sur le site
Alors que la mairie de Paris annonçait en début d’année vouloir équiper la capitale de transports sans chauffeur d’ici à 2020, il semblerait qu’EDF ait eu envie d’accélérer la marche en dotant l’une de ses centrales nucléaires de la première flotte de navettes 100 % autonomes au monde pour un site industriel.
Il faut dire que la surface du lieu est conséquente et se déploie sur 220 hectares. Pour les quelques 1100 employés travaillant dans la centrale, l’étendue du site était jusqu’ici synonyme de longs trajets à effectuer à pied. L’ancien service de bus était en effet très restreint et obligeait les salariés à rejoindre leur lieu de travail en marchant, une option couteuse en temps et donc en argent.
Désormais, ce sont six minibus électriques sans chauffeur qui arpentent la centrale de Civaux dès 4 heures du matin et ce jusqu’à 22 heures, pour le plus grand plaisir des employés de l’énergéticien qui n’ont plus qu’à attendre en moyenne 5 mn en heures creuses et 3mn30 en heures pleines pour voir une navette arriver, quand l’ancien bus se contentait de circuler par tranches de deux heures, trois fois dans la journée.
Un savoir faire français prêt à s’exporter
Les navettes utilisées par EDF, baptisées ARMA, sont fournies par la société française Naya. L’entreprise a noué un partenariat avec la société Transdev qui charge cette dernière d’assurer le service sur le site de Civaux.
Afin de fonctionner sans nécessiter de présence humaine au voltant, les minibus sont munis de nombreux capteurs, d’une caméra ainsi que d’un GPS très précis qui se déplace sans chauffeur selon un parcours déjà établi et qui est en mesure de savoir quand s’arrêter lorsqu’il rencontre un obstacle pour ensuite l’éviter. Un système informatique très sophistiqué qui permet également de réguler les passages en fonction de la demande des employés. Électriques, ces navettes se redirigent également seules à leur point de recharge.
Pour EDF, ces déjà navettes vont permettre d’augmenter la productivité de ses employés, mise à mal par les nombreux déplacements à pied ou l’attente trop longue du bus. Le groupe table sur une économie de l’ordre de 3 millions d’euros annuels.
Avec ces véhicules ARMA, Naya se positionne comme un véritable précurseur sur un marché encore en phase d’expérimentation. Testés actuellement en Suisse, à Sion, les autobus autonomes sont destinés à circuler prochainement en plein centre ville, une étape importante qui devrait permettre au service de gagner encore davantage de crédibilité et rassurer les municipalités du monde entier sur un fonctionnement sur voie publique.
