La Commission européenne a annoncé son intention de réduire de 90 % les gaz à effet de serre émis par le secteur des transports d’ici à 2050 afin d’atteindre les objectifs de l’accord vert européen.

Dans le cadre d’une nouvelle législation, dévoilée mercredi, les voitures particulières – qui sont responsables d’environ 12 % des émissions totales de dioxyde de carbone (CO2) dans l’UE – fonctionnant avec des carburants fossiles comme l’essence et le diesel seront totalement éliminées d’ici à 2035.

En conséquence, toutes les nouvelles voitures immatriculées à partir de 2035 seront à émission zéro.

Bruxelles prévoit de réorganiser les infrastructures de l’Union européenne afin de stimuler l’adoption des véhicules électriques, en adoptant une nouvelle réglementation garantissant que tous les citoyens de l’UE pourront recharger et faire le plein de leur véhicule partout dans l’Union.

L’entreprise sera ardue : d’ici à la fin de 2020, il n’y avait que 226 000 points de recharge accessibles au public sur le territoire de l’UE et le marché est fortement concentré aux Pays-Bas, en France et en Allemagne.

Bruxelles souhaite également stimuler la production nationale d’hydrogène et son utilisation comme carburant de substitution.

Cependant, ce marché est encore plus petit : en 2020, il n’y avait que 125 stations d’hydrogène dans le bloc desservant une flotte de plus de 2 000 véhicules.

L’objectif est de disposer de points de charge à intervalles réguliers sur les grands axes routiers : tous les 60 kilomètres pour les voitures électriques et tous les 150 kilomètres pour le ravitaillement en hydrogène.

13 projets de loi

La Commission européenne a présenté un énorme paquet législatif visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’UE d’au moins 55 % d’ici la fin de l’année 2030, une entreprise colossale et radicale qui transformera de manière irréversible tous les secteurs économiques.

Le paquet de 13 projets de loi comprend une taxe aux frontières sur les importations polluantes, un règlement visant à éliminer progressivement les voitures à carburant fossile, des plans pour accroître l’utilisation de carburants alternatifs, une extension du système actuel d’échange de quotas d’émission, un prix plus élevé du carbone, un fonds social pour le climat destiné à lutter contre la pauvreté énergétique et un nouvel objectif visant à doubler la part des énergies renouvelables au cours des dix prochaines années.

Dans ce qui est sans doute l’une des propositions les plus importantes, les plus audacieuses – et peut-être les plus risquées – jamais formulées à Bruxelles, l’initiative « Fit For 55 » vise à réaliser les objectifs ambitieux du « Green Deal » européen et à faire de l’UE le premier continent neutre sur le plan climatique d’ici à 2050 – un engagement qui est déjà juridiquement contraignant mais qui nécessite une architecture pratique complète.

« Notre économie actuelle fondée sur les combustibles fossiles a atteint ses limites. Et nous savons que nous devons passer à un nouveau modèle – un modèle qui est alimenté par l’innovation, qui dispose d’une énergie propre, qui évolue vers une économie circulaire », a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors de la présentation des propositions aux côtés de six commissaires.

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