Le groupe énergétique vient de lancer sa seconde obligation verte en moins de deux ans. Cette opération est à ce jour la « Green Bond » en dollars la plus élevée jamais émise par une entreprise individuelle et devrait servir à financer le développement du parc renouvelable du groupe. 

Doubler les capacités EnR du groupe

 

Après avoir levé 1,4 milliard d’euros de Green bonds en 2013, EDF renouvelle aujourd’hui l’expérience et vient d’annoncer le lancement d’une nouvelle obligation verte, cette fois d’un montant d’1,25 milliards de dollars. Cette opération financière doit donner les moyens au groupe de développement son parc de centrales électriques dédiées aux énergies renouvelables.

 

Aujourd’hui, les capacités produites par le fournisseur d’énergie en matière de renouvelable tournent autour de 28 GW et devraient passer à plus de 50 GW d’ici à 2030.

 

« Avec cette nouvelle émission verte de référence, EDF démontre à nouveau que l'entreprise se situe à la pointe de la finance climat. Les énergies renouvelables sont au cœur de notre plan stratégique. » déclare Jean-Bernard Levy, PDG d’EDF, avant d’ajouter : « Le succès du Green Bond lancé aujourd'hui constitue une nouvelle opportunité pour les investisseurs de renforcer leur impact en faveur de la lutte contre le changement climatique et de la transition énergétique. »

 

Les nouveaux objectifs d’EDF en termes d’énergies renouvelables font partie de son plan stratégique « CAP 2030 », un programme d’actions visant à assurer « la compétitivité des actifs, la croissance et la transformation » du groupe. Cette transformation passe par la prise en compte des enjeux environnementaux imposés par les dérives du réchauffement climatique et l’adaptation de son mix énergétique aux besoins européens de 2030.

 

Des opérations financières qui se multiplient

 

Depuis quelques années, de nombreuses entreprises et organisations internationales se sont lancées dans l’aventure « Green bond ». Dans cette course à la « dette verte », GDF Suez est aujourd’hui l’entreprise ayant réalisé la plus importante obligation de ce type de l’histoire, toutes devises confondues, avec un montant de 2,5 milliards d’euros.

 

En 2012, Air France Liquide ouvrait la voie en émettant un emprunt de 500 millions d’euros sur ce marché « responsable ». Quant au groupe spécialisé en immobilier commercial Unibail-Rodamco, il a levé pas moins de 750 millions d’euros en 2014.

 

Ces obligations vertes sont un outil efficace pour financer la transition énergétique et sont désormais encadrées par les Green bond Principles. Lancée par les banques les plus actives sur le marché des Green bonds, cette initiative a pour objectif d’harmoniser la mise en place des émissions d’obligations vertes, une plateforme essentielle alors que les opérations du genre ne cessent de se multiplier.

 

Il est important que les acteurs du marché puissent aujourd’hui se retrouver afin « d’avancer, tous ensemble ou en sous-groupes, afin de préciser les principes au fur et à mesure que le marché se développe », explique Tanguy Claquin, à la tête du département Sustainable Banking au Crédit Agricole CIB (Corporate and Investment Bank).

 

En 2012, le marché des obligations vertes représentait 4 milliards de dollars, il montait à 37 milliards en 2014 et les experts prévoient qu’il devrait atteindre 100 milliards d’euros d’encours en 2015.

 

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