L’ANFR vient de publier son rapport sur les niveaux de champs électromagnétiques engendrés par les nouveaux compteurs intelligents.
Dans un grand vent de peurs
Amorcée fin 2015, la phase d’installation des compteurs Linky suscite son lot de réactions à la fois positives, avec l’espoir d’une consommation énergétique mieux contrôlée mais également négatives, avec la crainte de voir ces nouveaux appareils nuire à notre santé.
Les détracteurs du compteur intelligent peuvent maintenant se rassurer car l’Agence nationale des fréquences a dévoilé il y a quelques jours une étude très attendue dans laquelle sont analysés les niveaux de champs électromagnétiques qui se dégagent de Linky. Le verdict est sans équivoque et statue sur la présence de niveaux très faibles, loin de représenter un danger pour l’être humain.
"Ces premiers résultats montrent que les compteurs Linky créent une exposition en champ électrique et en champ magnétique comparable à d'autres équipements électriques du quotidien"» explique l’ANFR.
L’Agence indique les niveaux de ces champs électriques atteignent les 1 volt/mètre à 20 cm du compteur, quand la limite est fixée à 87 volts/mètre. Concernant le champ électrique, « Nous sommes en gros 80 fois en dessous des valeurs limite. Pour le champ magnétique, le niveau est 700 fois en dessous des normes ». explique l’ANFR.
Pas plus d’ondes qu’un écran plat
Les compteurs intelligents utilisent la technologie CPL, la même technologie que celle employée pour relier l’ordinateur à une box Internet. Utilisée depuis les années 50, le courant porteur en ligne permet d’envoyer des données dans les câbles du réseau électrique existant.
Le compteur Linky n’induit pas davantage de champs électromagnétiques au sein des logements que les compteurs actuels. Il n’émet pas plus d’ondes qu’un écran plat de télévision, qu’un ordinateur en veille ou qu’une plaque de cuisson à indiction.
Pour l’ANFR, Linky ne représente donc aucun danger pour la santé du consommateur, de quoi tordre le coup aux accusations qui émanent de certaines associations depuis le lancement du projet. Parmi elles, PRIARTém regrettait le manque de rapport analysant l’impact sanitaire de Linky sur les citoyens et avait appelé l’ANFR à étudier la question.
Une demande désormais honorée qui dissipe les craintes d’une partie des Français vis-à-vis de leur nouveau compteur électrique. Ces réserves avaient d’ailleurs conduit quelques municipalités à refuser l’installation des boitiers Linky.
La phase d’installation des compteurs intelligents d’ERDF a démarré en décembre 2015. 3 millions de boitiers Linky viendront équipés les foyers français d’ici la fin de l’année 2016. L’objectif est de remplacer l’ensemble des compteurs traditionnels, soit 35 millions d’unités, d’ici à 2021.
