Le ministre des Affaires étrangères égyptien Sameh Shoukry s’est rendu au Japon le week-end dernier afin de discuter des relations bilatérales concernant notamment le commerce et la sécurité.

Pendant ce court séjour, le Japon a déclaré vouloir financer la création d’une centrale solaire pour un montant atteignant les 100 millions de dollars. L’installation aura une capacité de production de 20 mégawatts et sera située du côté de la mer Rouge, dans la ville de Hurghada.

 

Selon un communiqué publié par Ismail Khairat, l’ambassadeur d’Egypte à Tokyo, cette initiative marque la première coopération de ce genre entre les deux partis dans le secteur des énergies renouvelables. L’accord permettra à l’Egypte de bénéficier des technologies avancées du Japon en matière d’énergies vertes et donnera les moyens au gouvernement égyptien de commencer à concrétiser sa vision d’un avenir responsable et propre en termes de politique énergétique.

 

L’ambassadeur Khairat a également confirmé la venue prochaine du président Abdel Fattah al-Sissi à Tokyo pour lancer de nombreux projets d’ordre économique et politique entre les deux pays, afin de renforcer la coordination en matière de commerce et de sécurité.

 

Le partenariat noué entre le Japon et l’Egypte dans le domaine des énergies renouvelables arrive au moment où le président égyptien est attendu à Paris pour la COP21. Le chef d’état doit y représenter le continent africain.

 

Un nouvel El Dorado pour les EnR ?

 

L’Egypte jouit de conditions géo-climatiques favorisant largement le développement de la production d’énergies renouvelables. Le pays est cependant une terre de pétrole et de gaz, les deux sources énergétiques qui dominent le marché égyptien depuis toujours. L’Égypte a beau s'être longtemps appuyée sur ses énergies fossiles, elle envisage désormais l’avenir en considérant les énergies renouvelables avec beaucoup d’attention.

 

Si le marché des EnR est encore balbutiant sur la terre des Pharaons, des accords comme celui passé avec le Japon participe à la mise en place d’une alternative aux énergies fossiles. Ces dernières, en plus d’être polluantes, sont amenées à disparaître dans les prochaines décennies. Il faut donc que le pays trouve de nouveaux moyens pour subvenir à la demande énergétique nationale ainsi que de nouvelles sources de revenus.

 

Avec une démographie qui ne cesse de croître et son industrialisation, l’Égypte voit sa consommation énergétique bondir d’année en année et avec elle, ses émissions de gaz à effet de serre. Cette situraiton encourage le gouvernement à vouloir augmenter sa part d’énergies renouvelables. Il s'est ainsi fixé un objectif de 20 % d'EnR dans son mix énergétique d’ici à 2020.

 

 

 

 

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