La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a annoncé ce mercredi qu'elle avait fait parvenir 17 nouvelles recommandations aux différents opérateurs afin que la transition vers les réseaux intelligents ait lieu plus vite dans l'Hexagone. Celles-ci devraient dessiner soutenir le passage du stade de pilote à celui de déploiement industriel pour les smart grids dans la France entière.

Les réseaux intelligents, dits « smart grids », sont le regroupement de différentes technologies de l'énergie et du numérique, permettant notamment de mieux gérer la distribution d'énergie et d'intégrer les sources renouvelables.

La CRE, le régulateur du secteur de l'énergie, propose ainsi 17 recommandations, s'est adressé en premier lieu aux gestionnaires de réseau qui ont remporté l'appel d'offres baptisé « Réseaux électriques intelligents » (Nouvelle France Industrielle). Ces derniers sont appelés à dévoiler les technologies qu'ils comptent déployer, une initiative qui soutiendrait effectivement l'accélération de l'arrivée des smart grids à grande échelle.

Il est par ailleurs nécessaire, selon la CRE, que les opérateurs réorganisent les différents réseaux d'énergie qu'ils exploitent selon leur complémentarité, de manière à ce que, par exemple, un excédent de production renouvelable puisse être réinjecté dans un réseau de chauffage urbain. Une technique dite « multi-énergies » ou « multi-fluides » qui devrait permettre aux gestionnaires d'être plus efficaces dans la distribution d'énergie, tout en donnant la possibilité aux consommateurs de payer des factures moins élevées.

La CRE a également recommandé aux opérateurs d'améliorer la gestion en matière de données de consommation, un sujet crucial selon le gendarme de l'énergie. Cette avancée devrait permettre aux différents acteurs dans la chaîne de consommation de pouvoir consulter des données « homogènes et cohérentes », une façon de rendre leur utilisation plus simple.

Assurer la stabilité du réseau

L'objectif global de ces recommandations est de rendre le réseau d'électricité plus stable. La CRE cible à ce sujet le développement de smart grids dans les zones insulaires, les plus exposées aux pannes sur le réseau en raison du manque d'interconnexions.

La dernière fois que la CRE s'était manifesté à propos de mesures à mettre en œuvre, c'était en 2014 et 2015, il s'agissait à l’époque de recommandations en vue de développer les smart grids en basse tension.

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