Aux Electric Days d’EDF, difficile de ne pas s’apercevoir que la digitalisation du secteur de l’énergie est désormais totale : de la robotique à l’intelligence artificielle, en passant par la maintenance prédictive ! Seulement afin que la transition numérique soit, comme le préconise l’IDDRI, « un accélérateur de la transition énergétique », EDF innove aussi pour ses Datacenters. Jérôme Cros, urbaniste Datacenter, était d’ailleurs à la Grande Halle de La Villette, pour présenter l’innovation  Hard’Where…

D’après le livre blanc présenté par l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI) début 2018 et intitulé « Numérique et Environnement », les « Datacenters du monde entier sont déjà responsables, à eux seuls, de l’ordre de 2 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales ». De son côté, EDF est devenu, le 17 février 2016, le premier groupe français à obtenir la certification environnementale ISO 50001 pour la performance énergétique de ses Datacenters.

Pour Véronique Lacour, Directeur de la Direction Transformation et Efficacité Opérationnelle de l’énergéticien, « l’expertise du département Datacenter va permettre de poursuivre la réduction de l’empreinte environnementale des Datacenters d’EDF, tout en accompagnant la transition numérique. »

Hard’Where : gagner du temps et de l’argent dans les Datacenters

Dans l’optique de poursuivre les efforts déjà, entamés, Jérôme Cros (avec ses collègues Alain Despiau, Thierry Rapaud ainsi que François Crombecque et Jérôme Gagnière au début du projet), a élaboré « Hard’Where », une innovation permettant de réaliser l’inventaire automatisé des équipements en Datacenter sans intervention humaine. « Elle permettra de géolocaliser les 8 000 équipements compris dans les 2200 armoires installées dans les Datacenters, de transférer ensuite les informations sur ces équipements à un serveur central, pour finalement les partager avec le reste de l’écosystème du Datacenter » nous explique-t-il. Selon ses premières estimations, cette technologie permettrait d’envisager des économies importantes en réduisant le temps consacré aux inventaires manuels à hauteur de 80 000 euros par an. Le retour sur investissement est envisageable en 2 ans à 3 ans.

Après avoir été récompensée au concours EDF Pulse 2017 dans la catégorie Open innovation, l’équipe Hard’Where et son partenaire UWINLOC sont en phase de « Proof of Concept ». Pour réussir leur défi, ils s’appuient sur des puces RFID communiquant avec des balises, tandis que les informations sont finalement transmises à une base de données afin d’élaborer une carte obtenue par triangulation de l’équipement pour une géolocalisation 3D à 30 cm près.

Avec leurs travaux, ils espèrent pouvoir faire de l’utilisation des radiofréquences en Datacenter un cas d’usage, comme il en existe dans d’autres domaines (aéronautique, tertiaire, entrepôt, chantier…). Ainsi, la technique pourrait également permettre de mieux gérer le flux d’entrée et de sortie des équipements, ce qui ne manque pas non plus d’intérêt pour un chantier comme celui de l’EPR de Flamanville. Avec son esprit de start-up, Hard’Where a su promouvoir la démarche d’open innovation de l’entreprise publique ; elle ambitionne à présent d’y infuser sa « geek attitude »…

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