Depuis plusieurs mois, le bassin de l’Ifremer est le théâtre d’une drôle de danse aquatique. Une hydrolienne à membrane ondulante qui imite le mouvement des poissons pour créer de l’énergie y est en effet testée par la start-up EEl Energy. Une innovation qui pourrait révolutionner le monde des énergies renouvelables.

Deux fois plus performante qu’une hydrolienne classique

 

Amateur des fonds marins, vous ne regarderez bientôt plus jamais un poisson sans vous demandez si ce qui s’agite devant est bien un poisson ou … une hydrolienne. Depuis quelques années, la start-up EEL ENERGY travaille sur la mise au point d’une hydrolienne à membrane qui imite la façon dont se déplacent les poissons pour générer de l’énergie hydro cinétique. Cette énergie est par la suite convertie en électricité grâce à des dynamos innovantes.

 

Basée sur le principe de bio mimétisme, la technologie utilisée devrait permettre à cette hydrolienne nouvelle génération d’être deux fois plus performante qu’une hydrolienne classique fonctionnant avec une turbine et qui a besoin d’au moins 2,5 m de courant par seconde pour se mettre en route. Ici, la membrane développée par EEL ENERGY est en mesure de s’activer dès l’apparition d’un courtant très faible (0,4 m/s). Une caractéristique qui permettra à la société de multiplier les points d’installations pour le projet, notamment près des côtes.

 

Produire de l’énergie en respectant l’environnement

 

D’après les concepteurs de l’hydrolienne, l’optimum de production de l’électricité pointe à 1 mégawatt et nécessite un courant de 2,5 mètres pas seconde. D’une surface de 15 m par 15, la taille de la membrane permettra aux machines d’être concentrées dans des parcs dédiés allant jusqu’à 1 000 unités, l’ensemble pouvant générer alors assez d’énergie pour fournir près de 3 millions de foyers, et cela « sans pollution visuelle ni sonore et sans abîmer la faune ».

 

« 71% de la surface de notre planète est recouverte d'eau, perpétuellement en mouvement. Si demain nous arrivons à capter la puissance produite par ces mouvements d'eau, nous n'aurons plus besoin d'autre source d'énergie sur terre », déclare Franck Sylvain, directeur financier d'EEL ENERGY.

 

Pour l’heure, des essais ont été réalisés sur des prototypes à l’échelle 1/20e et 1/6e et EEl ENERGY souhaite désormais développer le modèle en taille réelle pour un test qui devrait avoir lieu dès le début de l’année prochaine, toujours à Boulogne.

 

Jean-Baptiste Drevet, Président d’EEL ENERGY,  désire passer très prochainement à la phase industrielle du projet, une étape qui nécessitera pas moins de 10 millions d’euros d’investissement. L’entreprise a déjà reçu le soutien d’un fournisseur d’électricité et de la Banque populaire d’investissement (BPIfrance) et espère très bientôt trouver d’autres partenaires pour partir à l’assaut des fonds marins.

 

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