Le 10 novembre, la compagnie pétrolière BP mis en ligne un rapport qui étudie la manière dont les nouvelles technologies devraient influencer l’avenir énergétique de notre planète. 

La société britannique pétrolière BP vient tout juste de publier son premier rapport « Technology Outlook », un document de 82 pages qui propose d’étudier l’impact que les nouvelles technologies vont avoir sur le secteur énergétique dans les 35 prochaines années.

 

Pour mener à bien leur travail, les experts en énergie de la compagnie ont rassemblé l’ensemble des précédentes analyses internes du groupe et exécuter un travail de synthèse nourri par de nouveaux travaux de recherche.

 

L’étude prévoit que le monde devrait disposer de réserves d’énergie abordables en abondance pour encore de nombreuses décennies. Ces stocks devraient être assurés par les avancées technologiques effectuées dans le secteur énergétique, des innovations telles que la création de nouveaux modèles de batteries de stockage ou encore le développement de meilleures techniques d’extraction pétrolière.

 

Voici les 5 points clés de ce rapport :

 

1) Les ressources en énergie fossile sont abondantes mais les actions pour lutter contre le changement climatique freineront leur utilisation.

 

Les progrès réalisés en termes de techniques d’extraction vont permettre aux entreprises de maximiser les réserves de pétrole et de gaz, garantissant une certaine sécurité d’approvisionnement sur le long terme.

 

En ayant recours aux meilleures technologies d’extraction possibles, BP estime que les réserves pétrolières pourraient atteindre 4,8 trillons de barils dans le monde. Cependant, le groupe reconnaît que la lutte contre les dérives climatiques devrait très probablement impacter l’utilisation de ce type de ressources énergétiques.

 

« Les gouvernements, soutenus par les citoyens et de nombreuses entreprises, cherchent désormais à limiter leurs émissions carbone en diminuant leur consommation énergétique et en ayant recours à des énergies propres. » indique le rapport. « Cela va certainement influencer le niveau de production de ses ressources, par rapport à d’autres formes d’énergie. »

 

2) Le coût de l’énergie solaire et éolienne continuera de baisser.

 

Le coût de l’éolien terrestre devrait diminuer de 14 % si l’on parvient à doubler les capacités installées, quand le prix de l’énergie solaire baisserait de 24 %, selon les prévisions de BP. Cette diminution serait entrainée par la baisse du coût des nombreux composants qui constituent les systèmes utilisés par la filière des énergies renouvelables.

 

3) Le prix du carbone aura un impact important sur la compétitivité des énergies renouvelables.

 

Sans un prix de carbone revalorisé, le gaz et le pétrole demeureront les options pour générer de l’électricité les moins chères en Amérique du Nord, et ce jusqu’en 2050. Un prix du carbone fixé à 40 $ par tonne de CO2 devrait permettre aux énergies renouvelables d’écarter le charbon de notre consommation énergétique.

 

Avec un prix plus important, de l’ordre de 80 $ la tonne de CO2, l’éolien terrestre deviendrait aussi compétitif que le gaz naturel d’ici à 2050.

 

4) De grandes avancées en matière de stockage d’énergie sont attendues.

 

Le développement massif des énergies renouvelables sera rendu possible par l’avènement des smart grids, ces réseaux intelligents qui vont notamment permettre de gérer l’intermittence des EnR. Avec la multiplication des réseaux connectés, le coût des stations de stockage d’énergie devrait décliner de manière significative.

 

Le rapport n’hésite pas à citer des informations publiées par Bloomber New Energy Finance, une agence américaine qui estime que le prix moyen d’une station de stockage d’énergie devrait passer de 1 600 $ par KWh en 2015 à 1 000 $ par KWh en 2020, pour enfin pointer à 240 $ en 2040. « A moyen et long terme, nous pouvons nous attendre à une décarbonisation progressive du secteur des transports avec un certain plébiscite pour les voitures hybrides et électriques. » assure le rapport.

 

5) Les véhicules électriques sont le futur de la mobilité urbaine.

 

Les progrès technologiques attendus en matière de stockage d’énergie, avec l’intégration de nouveaux types de batteries, devraient garantir l’émergence des véhicules électriques dans notre société.

 

Les économies d’échelles couplées aux avancées techniques vont inévitablement diminuer le prix de vente de ces véhicules et permettre à une plus large frange de la population d’avoir accès à des moyens de transport propres. BP prévoit qu’aux Etats-Unis, le prix au km d’une voiture électrique devrait baisser de moitié entre 2012 et 2050.

 

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