Le développement des réseaux intelligents s’explique notamment par la généralisation du recours à l’électricité. Afin de continuer à disposer d’une électricité » concurrentielle, de nombreuses stratégies sont élaborées pour l’avenir énergétique du pays. En France, cette source d’énergie provient essentiellement des centrales nucléaires (environ 70%), mais ne représente que 24% de la consommation d’énergie finale. Le choix du nucléaire qui a longtemps consacré l’indépendance énergétique de la France, fait aujourd’hui l’objet d’un débat dans le cadre de la transition énergétique…
Petite histoire de l’électricité nucléaire en France
Par le passé, l’eau le charbon, et le pétrole étaient les principales sources d’énergie. Avec l’arrivée du nucléaire, consécutive à la découverte de la radioactivité par Henri Becquerel, les approvisionnements énergétiques de la France pouvaient se diversifier. Il faut tout de fois attendre 1938, pour que le phénomène décrit par la famille Joliot-Curie comme « la réaction de fission » ne permette à l’industrie nucléaire de voir le jour.
L’acte fondateur du nucléaire civil moderne intervient quelques années plus tard, à l’occasion du discours « Atoms for Peace » du président américain Eisenhower, devant l’Organisation des Nations Unies en 1953. De 1966 à 1971, le premier programme de nucléaire civil français est confié à l’entreprise publique EDF qui met en exploitation 6 réacteurs de type Uranium naturel graphite gaz (UNGG). Le réacteur de seconde génération, ou Réacteurs à Eau Pressurisé (REP), a été développé avec l’exploitation d’une licence américaine, avant une complète restructuration de la filière qui aboutira à la création d’Areva en 2001 et aux réacteurs EPR de troisième génération.
Activité industrielle et opinion publique :
Depuis, le projet du site de Penly a été abandonné par le nouveau président François Hollande. Victime de la catastrophe de Fukushima, l’industrie nucléaire a fait l’objet de vives critiques, notamment de la part de groupes d’intérêts organisés, souvent associés à des industries concurrentes. Ainsi, des professionnels de l’opinion prennent directement à partie des entreprises sur la toile. Dans le journal La Tribune de cette semaine, un article intitulé les e-tempêtes, risque majeur pour les entreprises, rappelle les moyens mobilisés lors de la campagne de dénigrement organisé par Greenpeace, « une organisation controversée»…
Les ONG soutenues par certains mouvements politiques alimentent notamment la suspicion contre le nucléaire. Une mission d’autant plus aisée que la radioactivité reste encore assez méconnue pour la population. Pour dédiaboliser ce que Marie Joliot-Curie qualifie simplement de « phénomène physique naturel au cours duquel des atomes se désintègrent pour produire de l’énergie et des rayonnements (alpha, bêta et gamma) », le Palais de la découverte organise jusqu’au 8 juin une exposition en partenariat avec l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra)…