Si l'année 2016 a été celle de Solar Impulse, qui a fait son entrée dans l'histoire de l'aviation en faisant le tour du monde uniquement grâce à l'énergie solaire, les six prochaines années pourraient bien être celles de l'ère d'Energy Observer, petit frère des mers de l'avion aux 17 248 cellules photovoltaïques en silicium monocristallin.

Deux moteurs à hydrogène révolutionnaires

Lorsque l'ancien bateau de course multi-coque quittera la Bretagne le mois prochain, il sera uniquement alimenté par les énergies renouvelables grâce à son système de panneaux solaires, ses éoliennes et l'hydrogène produit à partir de l'électrolyse de l'eau marine.

Bien que toutes ces caractéristiques soient intéressantes pour l'industrie des énergies renouvelables, c'est le système d'électrolyse qui génère le plus de buzz, alors que l'équipage du navire est en train de finaliser les préparatifs pour le voyage dans un chantier naval à Saint-Malo, en Bretagne.

Le système de production hydrogène a été créé à l'Institut de recherche du CEA-Liten, conçu pour diviser l'eau en hydrogène et oxygène, puis stocker l'hydrogène, ce qui fait de l'Energy Observer le premier bateau au monde équipé d'un moyen autonome de production d'hydrogène.

Les leçons apprises au cours de cette navigation prévue pour six ans avec ce navire pourraient à terme contribuer à révolutionner le stockage des énergies renouvelables. Le coût total du projet est estimé à 5 millions d'euros.

Energy Observer fera un premier arrêt à Paris, puis poursuivra sa route en faisant 100 autres escales dans 50 pays du globe jusqu'en 2022.

Ce ne sera pas la première fois que ce navire se lance dans un tour des mers. Construit à l'origine pour participer à des courses de voile, il a notamment remporté le trophée Jules Verne en 1994 pour un voyage similaire. La différence est qu'à l'époque, son système de propulsion fonctionnait avec des sources d'énergies traditionnelles.

La rénovation version EnR a été inititée par Victorien Erussard et Frédéric Dahirel. Un cinéaste, Jérôme Delafosse, soutient également le projet.

Le navire sera équipé de deux éoliennes à axe vertical, d’une aile de traction intelligente, de plusieurs types de panneaux photovoltaïques et de deux moteurs électriques réversibles en hydrogénérateurs.

Jérôme Delafosse dirigera la première expédition d’Energy Observer.

Ce maxi-catamaran naviguera à une allure de huit à dix nœuds (14,8 à 18,5 km/h).

Le projet est également parrainé par la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme

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