Une étude publiée par la société de conseil en stratégie Alcimed met en lumière la nouvelle compétitivité du secteur photovoltaïque. Aujourd’hui, l’énergie solaire est entrée dans une phase de démocratisation qui voit les installations dédiées se multiplier. Une énergie qui n’aurait désormais plus rien à envier aux autres sources de production d’énergie. 

Un marché rentable

 

Après avoir été considérée pendant des années comme une énergie de niche, inaccessible car trop chère, l’énergie solaire est désormais compétitive. Cette dernière s’inscrit aujourd’hui dans une dynamique de développement qui devrait bientôt permettre à la filière photovoltaïque d’étendre sa présence à travers le monde.

 

Selon l’étude récemment publiée par le cabinet Alcimed, le photovoltaïque aurait atteint la « parité réseau » dans 15 pays, un stade signifiant que le secteur est maintenant rentable sans avoir besoin d’être financé par un système de subventions.

 

« L’industrialisation des procédés de fabrication et la baisse du prix du silicium – la technologie silicium représentant 90% du marché des panneaux PV – a permis au prix des modules de chuter drastiquement », explique Ronan Lucas, responsable de missions chez Alcimed.

 

En 1980, le tarif de l’énergie solaire était de 24 euros par watt, il pointe désormais à 0,56 euros, une baisse vertigineuse qui a permis à aux acteurs du marché d’asseoir leur place sur le marché de l’énergie. D’après Alcimed, le coût de production du solaire oscille d’orénavant entre 70 et 110 euros par MWh, soit un coût équivalent à l’éolien terrestre ou au nucléaire.

 

Le photovoltaïque est en plein essor et d’aucun parie déjà sur un prochain « âge d’or » du solaire. Pour preuve, l’envolée des capacités mondiales de production, qui sont passées de 88 GW en 2014 à plus de 200 GW durant l’été 2015. Les experts prévoient qu’elles devraient dépasser la barre des 500 GW dès 2019, une croissance exceptionnelle qui surfe sur la mutation de notre modèle énergétique vers un schéma responsable où les énergies propres viendraient peu à peu nous libérer de notre dépendance aux énergies fossiles, responsables du réchauffement climatique.

 

Un développement rapide

 

La démocratisation du solaire tombe à pic et a donner à la France des moyens supplémentaires pour sa transition énergétique. Et son développement est rapide, même plus rapide que prévu dans l’Hexagone.

 

En 2009, la Programmation pluriannuelle des investissements (PPI) de production d’électricité avait fixé à la filière solaire un objectif de 5 400 MW de puissance installée d’ici à 2020. Un objectif atteint dès 2015, grâce notamment à la diminution importante des coûts réalisés entre 2009 et 2015.

 

Sans plus attendre et afin que soit honorées les ambitions du gouvernement en matière de développement des EnR (un part de 27% dans le mix énergétique de l’UE d’ici à 2030), Ségolène Royal a décidé fin août de réévaluer les objectifs donnés à la filière solaire et de les faire passer de 5 400 à 8 000 MW. Une nouvelle donne qui témoigne encore une fois du dynamise du secteur.

 

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