Alors que le Royaume devait inaugurer Noor-1 dimanche dernier, l’événement a été annulé au dernier moment, laissant en suspens cette première étape de ce projet faramineux.
Le Maroc a reporté sans donner d’explication l’inauguration de Noor 1, une centrale solaire qui devait être lancée dimanche dernier et qui fait partie intégrante de ce qui doit être le plus grand parc solaire mis en place à travers le monde.
Interrogée par l’AFP, l’agence de communication, qui était chargée de mettre en place le l’événement pour le compte de l'Agence marocaine de l'énergie solaire (Masen), n’a souhaité dévoiler aucune information qui pourrait justifier une telle déconvenue.
Grâce à Noor 1 et à sa capacité de production énergétique de 160 Mégawatts, le Maroc va être capable de réduire considérablement ses émissions de gaz à effet de serre. Le Ministère de l’Énergie estime que l’installation devrait permettre de soustraire pas moins de 240 000 tonnes de CO2 au bilan carbone du pays et cela tous les ans.
42 % d’EnR dans le mix énergétique d’ici à 2020
Les prochaines phases du projet, Noor 2 et Noor 3, devraient suivre en 2016 et 2017 et un appel d’offres concernant Noor 4 sera prochainement lancé. Une fois l’ensemble des phases achevées, Noor sera officiellement le plus grand parc solaire jamais construit au monde, avec une surface qui s’étendra sur plus de 30 km2.
Le complexe final aura une capacité énergétique de 580 Mégawatts et sera en mesure d’alimenter en électricité des millions de foyers marocains.
Ce parc solaire fait rentrer le Maroc dans le domaine des énergies renouvelables par la grande porte et permet au pays de s’illustrer sur la scène internationale comme un acteur important du secteur.
Il devrait également donner au Royaume les moyens de pallier son manque de réserves pétrolières et gazières. Des lacunes qui font aujourd’hui du Maroc le plus gros importateur d’énergie du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.
La centrale Noor répond donc à une volonté du gouvernement marocain de réduire peu à peu cette dépendance qui pèse lourdement sur l ‘économie du pays en développant conséquemment la production d’énergie renouvelable, afin que cette dernière atteigne la part de 42 % dans le mix énergétique national à l’horizon 2020.
