Les chefs d’état africains mettent actuellement en place une initiative qui devrait accélérer le développement des énergies renouvelables sur tout le territoire. Un tournant qui pourrait faire du continent l’un des plus écolos de la planète.

L’ensemble des présidents africains a validé un projet à grande échelle qui devrait permettre au continent d’augmenter significativement la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique d’ici les quinze prochaines années.

 

Baptisée « African Renewable Energy Initiative » (Arei), ce  programme a pour objectif de produire au moins 10 GW supplémentaires de capacité d’énergies renouvelables à l’horizon 2020, et au moins 300 GW avant 2030, des ambitions qui pourraient transformer l’Afrique en continent le plus « propre » du monde.

 

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) garantit que l’Afrique est aujourd’hui « l’épicentre d’un défi mondialisé pour venir à bout de la pauvreté énergétique ».  L’organisme estime que la consommation électrique annuelle par personne en Afrique était d’environ 600 kWh en 2012 quand elle était en moyenne de 3,064 kMh dans le reste du monde.

 

Le plan pour accélérer le déploiement du solaire, de l’hydroélectricité, de l’énergie éolienne ou géothermique pourrait permettre à l’Afrique de devancer d’autres continents en matière de politique environnementale, en développant notamment des centrales énergétique virtuelles capables de distribuer de l’électricité via des mini-grids, en se passant de lignes de transmission, ces dernières impliquant généralement des pertes importantes d’énergie.

 

Un projet estimé à 500 Mds$

 

Le projet, qui nécessitera un investissement de 500 milliards de dollars sur 20 ans, a l’ambition de réduire la dépendance de l’Afrique au charbon. En plus de diminuer les émissions de gaz à effet de serre du continent, l’initiative devrait aussi aider près de 600 millions de personne à se passer du diesel, du kérosène et du bois pour alimenter leur habitation en énergie. Elle permettra également de réduire la pollution urbaine.

 

L’énergie solaire devrait jouer un rôle de locomotive. « Nous sommes prêts à nous engager dans une production massive d’énergie solaire et éolienne pour permettre à 100 % de la population d’avoir accès à l’électricité. » déclare Judi Wakhungu, Secrétaire du Cabinet pour l’Environnement du Kenya.

 

Le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, s’est exprimé à l’ouverture de la COP21 et a indiqué que l’Afrique avait perdu 4 % de son PIB en 2015, une baisse causée majoritairement par un manque d’énergie propre.

 

« L’Afrique est le continent qui souffre le plus de l’augmentation des températures et les sécheresses sont devenues de plus en plus fréquentes avec une intensité qui va crescendo. L’Afrique a besoin de plus d’argent pour s’adapter. » explique Adesina.

 

Les détails du programme concernant chaque pays seront développés dans les cinq prochaines années mais la Banque africaine de développement ainsi que d’autres groupes financiers, comme la Banque mondiale, ont déjà promis de débloquer une enveloppe initiale de 5 milliards d’euros.

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