La part des énergies renouvelables dans le mix électrique français n’a cessé d’augmenter, mais la croissance en 2020 n’a pas été assez rapide pour atteindre les objectifs initialement définis. Parmi les problèmes en jeu figure la pandémie de Covid-19, qui a ralenti le développement et l’installation de nouveaux projets.

« L’effet de la crise sanitaire et du confinement printanier a considérablement ralenti le développement des projets d’énergie renouvelable, notamment les phases de construction et de raccordement au réseau », a déclaré Pascal Sokoloff, directeur général de la Fnccr, un organisme qui travaille sur les réseaux de services dans 800 villes, et a contribué au rapport annuel sur l’électricité renouvelable publié cette semaine par l’Observatoire des énergies renouvelables.

La Covid a également placé de nombreuses décisions financières en suspens.

« Le secteur bancaire, qui est très impliqué dans les projets d’énergies renouvelables, fournissant un montant important de capitaux, est devenu plus prudent dans le contexte de la crise », a déclaré M. Sokoloff.

D’octobre 2019 à septembre 2020, les énergies renouvelables ont représenté 27 % de la consommation d’électricité en France, principalement produite par l’hydroélectricité, avec une part croissante provenant de l’éolien et du solaire.

Objectifs non atteints

La production mondiale d’énergies renouvelables a explosé pendant la pandémie de Covid, et bien que le secteur soit en croissance en France, il ne produit pas assez d’électricité actuellement pouratteindre les objectifs fixés dans le plan énergétique national, qui prévoit une réduction de 20 % de la consommation de combustibles fossiles d’ici 2023, et de 35 % d’ici 2028.

Plus de 70 % de l’électricité française est actuellement produite par ses 58 réacteurs nucléaires. Le plan prévoit la fermeture de 14 d’entre eux d’ici 2035, alors que le nucléaire devrait être réduit à 50 % du mix électrique.

Les énergies renouvelables devraient remplacer le nucléaire et les combustibles fossiles et augmenter de 50 % par rapport aux niveaux de 2017 d’ici 2023, pour doubler d’ici 2028.

Mais le rapport indique qu’au rythme actuel de développement, les objectifs ne seront pas atteints : « La crise sanitaire n’est pas la seule explication à ces ralentissements ».

La Covid bloque la croissance du solaire

L’énergie solaire se développait bien en 2018 et 2019, mais a ralenti au début de 2020.

Le secteur doit tripler sa production, en ajoutant trois gigawatts (GW) de capacité de production par an afin de se remettre sur les rails, « un défi, compte tenu de ses performances passées », selon le rapport.

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