Le 8 juillet, la Commission européenne a annoncé qu’elle verserait 89 millions d’euros à deux initiatives françaises : Nemo et Geostras, deux innovateurs dans le domaine des énergies renouvelables.
Des centrales mises en service d'ici 2018
C’est dans le cadre du programme NER300, un projet européen ayant vocation à financer jusqu’à 50 % des projets européens permettant de lutter contre le changement climatique, que NEMO et GEOSTRAS pourront être développés. Les deux initiatives françaises réaliseront des centrales, géothermiques afin de produire des énergies renouvelables.
NEMO (New Energy for Martinique and Overseas) est un projet de centrale pilote qui a pour objectif d’exploiter l’énergie thermique des mers. Grâce à la différence de température entre l’eau chaude de la surface des océans et l’eau froide dans les abysses de l’océan, il est possible de produire de l’électricité. L’intérêt de cette forme de production d’énergie est qu’elle est prévisible et surtout non intermittente. Grâce à cette technique, ce sont 35 000 foyers qui pourront être alimentés en électricité. Le projet sera subventionné à hauteur de 72 millions d’euros et sera en service en juin 2018.
GEOSTRAS (Géothermie Strasbourg) est quant à lui, un projet de centrale de cogénération. La centrale produira de l’électricité et de la chaleur à partir de la géothermie profonde (entre 2000 et 5000 mètres en France). Cette initiative qui fait l’objet d’un partenariat franco-allemand visera à atteindre une capacité de 6,7 MW électriques (l’équivalent de trois éoliennes) et de 35 MW thermiques. Ce sont 8000 emplois qui pourraient être créés en une dizaine d’années. La centrale devrait entrer en service d’ici 2018.