Soutenus par le ministère américain de l’Energie, des chercheurs de l’Université de l’Indiana ont développé un biomatériau très efficace facilitant la formation de l’hydrogène.

Nom de code : P22-Hyd

La formation de l’hydrogène est une étape cruciale dans le processus de division de l’eau, en vue de produire de l’hydrogène et de l’oxygène, et ainsi alimenter les voitures roulant à l’eau.

Connu sous le nom de P22-Hyd, ce matériau est une enzyme modifiée et renforcée par une coque protéique dérivée d’un virus bactérien. Comparé à une forme inchangée de l’enzyme, P22-Hyd est 150 fois plus efficace. Il est développé à partir de la combinaison d’un virus ayant la capacité de rassembler de nombreux blocs de construction génétiques et d’un fragile enzyme qui absorbe des protons et crache de l’hydrogène gazeux.

« Le résultat final ressemble à un virus se comportant comme un matériau hautement sophistiqué qui catalyse la production d’hydrogène, » a déclaré Trevor Douglas, directeur principal des travaux autour de P22-Hyd, dont les résultats ont été publiés dans la revue NatureChemistry.

L’hydrogénase, le matériau génétique utilisé dans la préparation de l’enzyme, est le produit de deux gènes issus de la bactérie Escherichia coli, insérés dans une capside de protection de bactériophage P22. En plus d’être extrêmement efficace, la résultante P22-Hyd peut également être créée via un processus de fermentation simple, qui se déroule à température ambiante.

Côté performance, ce nouveau matériau peut être comparé au platine, utilisé dans des concept-cars haut de gamme afin de catalyser l’hydrogène en carburant, sauf que P22-Hyd est pour sa part vraiment renouvelable.

La prochaine étape des chercheurs : incorporer P22-Hyd dans un système photovoltaïque.

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