La start-up française de gaz vert Energo a fait la démonstration d’une injection de méthane de synthèse dans le réseau de distribution de gaz de GRDF.

Cette démonstration, une première en France, a été entreprise dans le cadre d’une initiative réglementaire visant à confirmer la faisabilité de l’injection de méthane de synthèse dans le réseau.

L’injection a eu lieu sur un site à Sempigny dans le nord de la France avec une unité de digestion anaérobie, avec la production de méthane synthétique avec du CO2 directement capturé sur le site de production de biométhane en utilisant la technologie de méthanation catalytique d’Energo.

Ce procédé innovant utilise un plasma à décharge à barrière diélectrique froide – le plus souvent utilisé pour la production industrielle d’ozone – pour combiner le CO2 et l’hydrogène à pression ambiante et à température modérée dans un réacteur très compact, ce qui permet de maximiser la production de gaz de synthèse tout en réduisant ses coûts.

« Nous sommes extrêmement fiers de cette double première industrielle ici à Sempigny », a commenté Vincent Piepiora, président d’Energo, à propos de cette démonstration, réalisée avec le soutien du centre de R&D d’Engie, le Lab Crigen.

« C’est une première nationale concernant l’injection de gaz de synthèse dans le réseau, et une première mondiale concernant l’industrialisation de la catalyse plasma. »

La méthanisation est identifiée comme une clé dans les scénarios énergétiques futurs pour la France et sur les 420TWh de potentiel de production de gaz renouvelable estimés d’ici 2050, jusqu’à 50TWh pourraient être produits sous cette forme.

Cependant, à ce stade, selon une déclaration de GRDF et des autres partenaires du projet, le gaz de synthèse produit par électrolyse et méthanisation ne peut être injecté et la filière de production de gaz vert nécessite un cadre réglementaire clarifié et adapté à ces technologies.

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