Pour l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), afin que la COP21 puisse avoir l’impact désiré sur l’environnement, la communauté internationale doit agir et agir vite. 

36 % d’EnR dans le mix énergétique mondial d’ici à 2030

 

Le 15 janvier, l’Agence internationale pour les énergies renouvelables a organisé un Forum à Abu Dhabi, la première réunion internationale dans le domaine de l’énergie depuis la COP21. Cet événement a été perçu comme un véritable test pour les pays engagés dans la lutte contre le réchauffement climatique, désormais enclins à mettre en pratique leurs plans d’action pour donner lieu à un avenir zéro carbone.

 

Selon l’Irena, la communauté internationale peut espérer honorer les objectifs fixés lors de la Conférence de Paris en parvenant à atteindre 36 % d’énergies renouvelables dans son mix énergétique et cela à l’horizon 2030.

 

La COP21 a vu près de 200 pays signer un accord pour limiter la hausse des températures à 2 degrés avant l’ère préindustrielle et travailler de concert pour ne pas dépasser 1,5 degré d’augmentation. Pour ce faire, 187 états ont présenté des programmes visant à réduire significativement leurs émissions de gaz à effet de serre.

 

Après l’heure des réflexions vient le temps de passer à l’action. Pour les gouvernements du monde entier, concrétiser les mesures présentées reste difficile. Répondre aux promesses de la COP21 en mettant en place des règles et une politique adéquate qui in fine amélioreront l’accès aux énergies propres et faciliteront l’émergence des technologies nécessaires à l’établissement d’un avenir décarboné requiert des efforts et des programmes efficaces.

 

Pour l’Irena, ces objectifs sont à portée de main si et seulement si les pays décident d’agir vite. Faire en sorte que les énergies propres occupent un tiers du mix énergétique mondial d’ici à 2030 engendrerait une baisse de 50 % des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle de la planète.

 

« L’accord de Paris a défini une vision à long-terme concernant la réduction des émissions de GES et le besoin de décarboner le secteur énergétique. » explique dans un communiqué Adnan Amin, directeur de l’Irena, avant d’ajouter : « L’Irena doit désormais avancer et passer à l’action pour atteindre les objectifs en matière de climat et engager le monde sur la voie d’un futur où les énergies durables sont plébiscitées. »

 

329 Mds$ investis dans les énergies propres en 2015

 

Christiana Figuères, la secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, a plusieurs fois répété que l’accord de Paris permettait d’envoyer un signal clair et fort au secteur privé et incitait les entreprises du monde entier à entamer une conversion vers un modèle énergétique propre, se soustrayant ainsi à une dépendance aux énergies fossiles néfastes pour l’avenir de notre planète.

 

Certains changements sont déjà en train de s’opérer. Les investissements dans le secteur des énergies vertes ont atteint un niveau record l’année dernière et se chiffrent pour 2015 à 329 milliards de dollars, selon un rapport publié récemment par le cabinet Bloomberg New Energy Finance. L’étude note que cette croissance des investissements dans la « green economy » s’est faite malgré une baisse du prix du pétrol.

 

 L’Irena espère que la COP21 permettra de donner une impulsion majeure à cette conversion vers un futur zéro carbone. « Nous ne percevons pas les mesures prises pour lutter contre le changement climatique comme un coût mais davantage comme un terrain propice aux opportunités. » explique Angela Kallhauge, membre de l’agence. 

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