Le marché boursier européen des énergies renouvelables a rebondi dès la fin de la COP21, événement majeur qui a vu les chefs d’états du monde entier signer un accord permettant de stopper le réchauffement climatique. 

Selon les analystes de la banque Goldman Sachs, l’accord de Paris est le plus important pacte sur le climat signé depuis le Protocole de Kyoto en 1997. Pour eux, l’issue de la COP21 devrait booster de manière significative une économie mondiale basée sur un modèle bas-carbone. Le cabinet estime même que les retombées de cet accord devraient permettre au marché des énergies vertes d’atteindre les 600 milliards de dollars dans les prochaines mois.

 

Un effet COP21 a déjà été perçu chez de nombreuses entreprises œuvrant dans le secteur des énergies propres. La société norvégienne REC Silicon, fabricante de matière première pour la construction de panneaux solaires, a vu ses actions croître de 10 %.

 

Les entreprises spécialisées dans les éoliennes ont également vécu une belle embellie sur les marchés financiers au sortir de la Conférence de Paris. Des professionnels tels que Vestas Wind, Nordex ou encore Gamesa ont vu l’augmentation de leurs actions osciller entre 2 et 5 %.

 

Andrea Williams, chargée d’affaires pour le cabinet Royal London Asset Managament, indique n’avoir jamais songé à acquérir un portefeuille d’actions estampillées « énergie renouvelable » jusqu’à la COP21. Aujourd’hui, la dernière Conférence de l’ONU sur le changement climatique l’encourage à considérer l’achat de parts provenant de ces différentes compagnies.

 

« L’accord de Paris sur le changement climatique va considérablement aider l’industrie des renouvelables et incite à poursuivre les investissements dans ce secteur. » assure-t-elle.

 

L’entente prévoit que l’ensemble de la communauté internationale travaille de concert afin de réduire de manière efficace les émissions de gaz à effet de serre de notre planète, responsables des dérives climatiques. Près de 200 chefs d’état se sont mobilisés lors de cette conférence avec un premier objectif qui devrait arriver à échéance dès 2020.

 

Renforcer la filière des renouvelables 

 

Si Goldman Sachs pense que la COP21 devrait encore profiter à encore de nombreuses sociétés, certains mettent en garde les investisseurs qui seraient tentés d’acheter trop rapidement des actions émises par des entreprises « vertes ». Pour ces prudents, l’accord de Paris ne serait pas juridiquement contraignant et n’aurait donc pour unique valeur celle que chacun souhaite lui donner.

 

Certains observateurs craignent également un potentiel recul dans les engagements pris par les Etats-Unis durant la COP21 si les Républicains gagnaient la prochaine élection présidentielle américaine, ce parti n’ayant jamais fait preuve d’un certain volontarisme sur des sujets tels que l’environnement.

 

« Je ne me précipiterai pas pour acheter ce type d’actions sur l’accord qui a été signé ce week-end. Nous avons besoin de temps pour que les choses se mettent en place et 2020 nous laisse encore quelques années devant nous. » déclare François Savary…

 

Quoi qu’il en soit, certains professionnels de la finance estime que la COP21 devrait dynamiser la filière des énergies renouvelables.

 

« Nous pensons que l’accord de Paris représente un résultat solide et va donc aider à renforcer sur le long terme les acteurs du secteur de l’énergie bas carbone et affaiblir in fine l’industrie des énergies fossiles. » expliquent d’une même voix les analystes de la banque d’investissement britannique Barclays.

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