Au Rwanda, un entrepreneur vient de lancer un service de chariots solaires pour améliorer l'accès à l’électricité des Rwandais et leur permettre de recharger plus facilement leur téléphone mobile.
Amener l’électricité où il n’y en a pas
Imaginez posséder un smartphone sans avoir la chance de pouvoir le recharger. Un jeune entrepreneur rwandais Henri Nyakarundi est à l’origine d’une micro-franchise de chariots solaires qui permet de multiplier les points de recharge dans le pays et d’aider ainsi les Rwandais à pouvoir continuer d’utiliser leur téléphone.
Selon L'Autorité rwandaise de régulation des services publics (RURA), sur les 70 % des Rwandais qui ont un téléphone mobile, seulement 18 % ont accès à l’électricité pour le recharger. Nyakarundi a donc conçu des chariots mobiles solaires afin de répondre à ce besoin et de faciliter la recharge des téléphones, une société qui s’avère également être créatrice d’emplois.
Il y a actuellement 25 chariots franchisés en circulation. Pour adhérer à la franchise et avoir son chariot, l’entrepreneur doit débourser 100 dollars de frais et par la suite, régler 200 dollars supplémentaires. Les franchisés potentiels doivent être âgés d’au moins 25 ans et fournir deux lettres de recommandation signés par des personnalités importantes de leur communauté.
Les femmes et les hommes qui souffrent d’un handicap sont dispensés des frais de départ et peuvent utiliser le chariot gratuitement. « Ce sont les groupes de personnes les plus vulnérables en Afrique, particulièrement dans les affaires » explique Nyakarundi. « Les femmes n’ont pas accès au financement comme les hommes et les personnes avec des handicaps ont beaucoup moins d’opportunités » ajoute-t-il.
Un potentiel énorme
D’après Nyakarundi, les franchisés en activité gagnent entre 38 et 107 dollars par mois grâce à leur chariot. Au Rwanda, ce revenu est suffisant pour payer un loyer et subvenir au besoin d’une famille. Quant au patron de la franchise, en plus de récupérer 1 % de commission sur les ventes, sa société génère une grosse partie de son chiffre d’affaires en vendant des espaces publicitaires sur chaque côté des kiosques.
L’entreprise est désormais prête à s’agrandir et pour ce faire, de nouveaux chariots ont été fabriqués pour fournir également une connexion Internet en plus des points de recharge. Nyakarundi espère à termes pouvoir proposer un accès gratuit à Internet via ses chariots, en continuant de gagner de l’argent grâce à la publicité ou à la collecte de données.