Des chercheurs américains ont développé un système sous-terrain de grande ampleur, capable d’apporter une solution pour la capture du carbone ainsi que son stockage. Une solution qui serait également en mesure de pallier l’intermittence des EnR. 

Le système créé par une équipe de chercheurs américains de l’Université d’Ohio implique d’injecter du CO2 sous forme liquide dans des réservoirs souterrains, fabriqués dans de la roche sédimentaire. La pression provoquée par le dioxyde de carbone pousse les saumures, ces fluides chauds et salés, jusqu’à la surface. Les saumures sont alors chauffées en utilisant le surplus d’énergies renouvelables et réinjectées ensuite dans les réservoirs afin de stocker l’énergie thermique.

 

La pression du CO2 va augmenter la faculté du système à se charger et se décharger en fonction de la demande énergétique. C’est ainsi que lorsqu’il n’y a a pas beaucoup de vent pour faire fonctionner les éoliennes ou de soleil pour faire tourner les centrales photovoltaïques, la pression peut être libérée et utilisée afin d’activer les centrales électriques. Le système marche alors comme une batterie géante, stockant les énergies renouvelables pour une utilisation ultérieure, faisant une pierre deux coups en  rejetant dans le sol le CO2 responsable du réchauffement climatique.

 

Possibilité de stocker 4 millions de tonnes de CO2

 

« Si vous souhaitez stocker une quantité importante d’énergie renouvelable, assez pour équilibrer l’offre et la demande en fonction des saisons et la stocker correctement, nous pensons que la meilleure des façons reste de procéder en sous-sol. » déclare Thomas Buscheck, géoscientifique à l’Université d’Ohio et responsable de l’équipe qui a mis en lumière cette avancée.

 

« Nous pensons que c’est une solution économique pour stocker l’énergie sur le long terme. » ajoute-t-il.

 

Selon les prévisions des chercheurs, le système peut stocker jusqu’à 4 millions de tonnes de CO2 chaque année et cela sur une période de 30 ans, soit l’équivalent de ce que dégage une centrale à charbon de 600 mégawatts.

 

« Stocker des quantités aussi importantes de CO2 engendre une grande pression. Conserver ce carbone sous terre fait partie des défis les plus difficiles, mais cela reste faisable. » garantit Buschneck.

 

Ce système, qui nécessite un développement étendu sur sept ans, a été rapidement dévoilé après la COP21, événement qui a vu les décideurs du monde entier se mettre d’accord sur un plan d’actions pour arrêter la progression du réchauffement climatique et limiter la hausse des températures à 2 degrés par rapport à l’ère préindustrielle.

 

Pour atteindre cet objectif, notre société devra graduellement réduire sa dépendance aux énergies fossiles. Cependant, selon les données actuelles, se passer des énergies fossiles ne suffira pas à enrailler l’augmentation des dérives climatiques. Pour ce faire, il faudra retirer une partie du dioxyde de carbone présent actuellement dans l’atmosphère terrestre.

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