Le premier semestre 2015 a vu stagner la part des énergies renouvelables dans la consommation électrique des Français. Une tendance que l’on doit notamment à la baisse de la production d’électricité hydraulique.
Selon des informations révélees dans un communiqué signé par ERDF, le Réseau de transport d’électricité (RTE), le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et l’Association des distributeurs d’électricité en France (Adeef), les énergies renouvelables ont stagné entre le mois de janvier et le mois de juin 2015.
Durant le premier semestre de l’année, la part des EnR dans la consommation d’électricité nationale était de 19,3 %. Elle était de 19,5 % pour le semestre précédent.
Pour les acteurs du secteur, le développement des filières éolienne et photovoltaïque participent grandement à la croisse des énergies propres. Seulement, la multiplication des installations éoliennes et photovoltaïques n’a pas été en mesure de rattraper et compenser la baisse des capacités produites par les centrales hydrauliques.
Des objectifs difficiles à atteindre
Ces données publiées dans un « panorama de l’électricité renouvelable » peuvent inquiéter, au regard des objectifs dictés par la loi de transition énergétique. Promulguée en août dernier, cette loi dessine un nouveau modèle énergétique français qui prévoit de donner aux EnR une place massive. Ces dernières devraient en effet couvrir 40 % de la production d’électricité nationale à l’horizon 2030.
Les ambitions gouvernementales en termes de déploiement des renouvelables sont donc considérées par certains comme trop élevées. "De notre point vue, les objectifs de 2030 seront difficiles à atteindre mais on peut y arriver si on suit la même voie", d’après Marion Lettry, déléguée générale adjointe du SER.
Sur le premier semestre 2015, l’énergie issue de la production photovoltaïque a représenté 1,4 % de la consommation électrique du pays. L’énergie éolienne a pointé à 3, 7 % quand l’énergie hydraulique a couvert près de 13 % des besoins énergétiques de la France.
