En visite en Iran pour décider d’une série d’accords sur l’environnement, la ministre française de l’Environnement en a profité pour critiquer la frilosité des banques françaises qui n’interviennent pas dans le pays. 

Eau, efficacité énergétique, les partenariats sont nombreux

 

Ségolène Royal est actuellement en visite à Téhéran dans le cadre d’un séjour de trois jours qui doit poser les bases d’une nouvelle entente entre la France et l’Iran dans le domaine de l’environnement. La ministre française a ainsi dévoilé dimanche 28 août une série d’accords passés entre les deux pays.

 

« Nous allons construire des partenariats (…) dans les domaines de l'eau, de l'efficacité énergétique et de la pollution de l'air », a expliqué Ségolène Royale. La ministre est accompagnée dans son voyage par des chefs d’entreprises françaises spécialisées dans l’environnement et les énergies propres.

 

Les dirigeants d’Engie et de Suez ont fait le déplacement, manifestant ainsi leur volonté de développer des projets communs avec l’Iran. Des projets qui sont pour le moment freinés par des sanctions économiques toujours actives et qui empêchent notamment Suez d’avancer dans ses négociations.

 

La peur des banques françaises

 

Durant sa visite, Ségolène Royal n’a pas hésité à pointer du doigt l’immobilisme des banques françaises et leur timidité lorsqu’il s’agit d’intervenir en Iran.

 

« C'est un vrai problème. La question a été soulevée bien évidemment par les ministres iraniens mais aussi les sociétés françaises », a indiqué la ministre française, déclarant  également que « d'un côté les sanctions ont été levées, et en fait on se rend compte que dans les faits il y a encore des sanctions financières ».

 

« Les banques françaises qui sont liées aux banques américaines n'osent pas intervenir en Iran. C'est tout à fait inadmissible », a déclaré Ségolène Royal. « D'autant que par exemple en Italie, il y a des banques de taille moyenne qui accompagnent les entreprises italiennes en Iran. Donc on va trouver des solutions ».

 

Les grands établissements financiers français sont en effet réticents à intervenir en Iran par crainte des sanctions américaines, maintenues par les Etats-Unis contre l’Iran et liées au droit de l’Homme et au terrorisme. L’amende de BNP Paribas (9 milliards de dollars pour non respect de l’embargo américain) est encore dans toutes les mémoires et paralyse les banques françaises.

 

Pour Ségolène Royal, cette situation pourrait avoir une solution. « Si les grandes banques françaises ne veulent pas venir en Iran, eh bien on fera appel à des banques de taille moyenne dans d'autres pays européens » a-t-elle préconisé. « En Italie, il y a des banques de taille moyenne qui accompagnent les entreprises italiennes en Iran. Donc on va trouver des solutions ».

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