L’Union européenne souhaite participer au financement du Programme de création des instituts de formation aux métiers des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (IFMEREE) au Maroc, un plan qui permettra à trois établissements scolaires de voir le jour à Oujda, Ouarzazate et Tanger.
1 000 stagiaires par institut
Dans la course aux énergies propres, le Maroc peut désormais compter sur la France pour l’aider à développer le secteur des renouvelables. Le gouvernement français via l’Agence Française de Développement (AFD) va allouer une enveloppe de 10 millions d’euros (109 MDH) pour financer le Programme de création des instituts de formation aux métiers des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (IFMEREE), soit 37 % du budget total du projet.
Le programme consiste à construire trois établissements à Oujda, Ouarzazate et Tanger, dans lesquels pourront être accueillis, hébergés et formés les futurs professionnels des énergies renouvelables. L’argent débloqué par la France va notamment servir à financer la formation de l’équipe pédagogique et le personnel d’encadrement ainsi que les équipements nécessaires au déroulement des cours.
Ce projet est une initiative du gouvernement marocain et son développement se fera en partenariat avec l’UE, la GIZ et l’AFD. Au total, 1 000 personnes par établissement pourront être formées chaque année dans les métiers du green business : de la maintenance d’éoliennes, aux spécialités de secteur photovoltaïque en passant par les techniques liées à l’exploitation du biogaz, rien ne sera oublié.
Ces centres dispenseront des formations longues diplômantes et des formations en cours du soir à destination des salariés travaillant déjà dans le secteur du renouvelable. Le programme table sur 900 diplômés par an dès 2018.
Une politique énergétique ambitieuse
L’engagement de l’UE dans le développement du secteur du renouvelable au Maroc se renforce au moment où le photovoltaïque connaît une certaine récession en Europe. Les acteurs du marché cherchent désormais de nouvelles opportunités d’investissements et le Maroc, avec ses ressources solaires importantes, a tout pour devenir un nouvel El Dorado des EnR.
Le gouvernement marocain désire actuellement exploiter le potentiel du pays en matière de photovoltaïque et multiplie les plans d’actions pour dynamiser la filière. Le Maroc ambitionne d’augmenter la part de l’énergie solaire dans sa production d’électricité totale à 14 % d’ici à 2020. Un objectif que le programme financé par l’UE devrait permettre d’atteindre.
