Le monde est en train de connaître une vague d’urbanisation historique. Certaines villes américaines sont en train de se transformer, adoptant une vision systémique de leur fonctionnement, pour faire face à l’accroissement de la population et assurer un avenir durable.

La 7e édition du sommet annuel de Meeting of the Minds, organisé par le Urban Age Institute, dédié à aider les villes à devenir plus « intelligentes », plus connectées et plus durables, se tenait en septembre dernier.

Un lieu d’échange qui a toute sa pertinence quand on sait que les villes consommaient 2/3 de l’énergie globale en 2006 et que ce chiffre est voué à augmenter, atteignant les ¾ en 2030. Les solutions « intelligentes » nécessitent une collaboration transversale et intersectorielle ainsi que des dirigeants capables d’envisager les villes comme un ensemble où tout est lié.

Les fortes densités des zones urbaines conduisent à faire en sorte d’améliorer l’efficacité énergétique et de réduire les demandes, en se concentrant sur un plan intelligent de l’environnement urbain. Selon le Guide des Villes Vertes, les individus vivant dans des zones densément peuplées produisent moins d’émissions que ceux vivant dans les banlieues.

D’un côté, le terme de « Ville Intelligente » concerne un large panel de disciplines et il charrie dans son sillage une multitude de défis et d’opportunités liés au développement durable. De l’autre, les pratiques vertes permettent aux responsables urbains de réduire les risques économiques, environnementaux et financiers et de promouvoir un développement économique durable.

Un certain nombre de villes aux Etats-Unis ont pris connaissance des pratiques durables et les ont intégrées à leurs pratiques « intelligentes ». A l’aide de subventions fédérales, des entreprises, des fondations et des villes disposent de marges de manœuvre financières pour mettre en place ces pratiques « intelligentes ».

C’est le cas de Los Angeles qui a fait en sorte de réduire la consommation d’énergie dans ses bâtiments publics et commerciaux. Depuis juillet 2012, la ville économise plus de 3,8 millions de dollars par an et réalise 61 % d’économies d’énergie en convertissant 92 000 lampadaires en led.

Gouvernement et technologie : pour la transformation de l’infrastructure urbaine

A mesure la population augmente, les villes rencontrent des nouvelles demandes d’infrastructures et il est nécessaire d’améliorer les synergies public-privé pour une meilleure gestion de l’énergie, de l’eau, des transports, des bâtiments et des infrastructures publics.

Divers outils sont mobilisables pour mettre en place des investissements stratégiques, des politiques dites intelligentes et des innovations à l’origine de ruptures technologiques, ceci afin de permettre aux villes de répondre aux nouveaux défis urbains, esthétiques, logistiques et technologiques.

Les nouvelles technologies émergentes de l’information et de la communication (NTIC), intégrées au développement des réseaux d’électricité intelligents aident à réduire la demande et à rendre les plus efficaces énergétiquement.

La technologie est cependant une condition nécessaire, mais non suffisante. Les autorités publiques doivent apporter soutien social, économique et mettre en place des politiques innovantes. Des partenariats entre secteur public et privé réussis peuvent également mener au changement.

Tiré d’une analyse de Lauren Riga, experte mondialement reconnue de l’urbanisme durable.

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