En Écosse, la start-up britannique Kite Power Solutions s’apprête à créer le premier parc énergétique constitué de cerfs-volants. Une technologie qui annonce d’importantes économies.

Une capacité de 3 MW par cerf-volant

 

Lorsque l’on pense à l’énergie éolienne, on s’imagine assez rapidement un immense parc de turbines squattant les champs ou les mers du monde entier. Pourtant, il existe bien d’autres façons d’exploiter l’énorme potentiel du vent et l’une d’entre elles implique un jouet qui a su divertir des générations d’enfants, à savoir le cerf-volant.

 

« A l’origine, l’idée est née à en 1975 mais à l’époque, le matériel et la technologie de pour fabriquer les cerf-volant et les câbles d’attache ne se prêtaient pas à se genre d’utilisation et les microprocesseurs nécessaires pour contrôler le système n’étaient pas encore au point » explique  David Ainsworth, directeur du développement des affaires de Kite Power Solutions (KPS)

 

Aujourd’hui, l’idée d’utiliser des cerfs-volants pour produire de l’énergie propre grâce au vent séduit de plus en plus grâce à des entreprises comme KPS qui développe des moyens alternatifs à la fois efficaces et économiques. Bill Gates voit même dans ces nouveaux cerfs-volants une « solution magique » pour répondre aux besoins en matière d’énergie propre.

 

Actuellement testé en Écosse, dans la ville de Stranraer, ce cerf-volant baptisé « kytoon » mesure 40 mètres de large et flotte à 450 mètres d’altitude. Une fois dans le ciel, il se déplace en formant un huit et le mouvement tire sur un câble qui actionne une turbine pour générer de l’énergie. Relié à un générateur, chaque cerf-volant peut produire jusqu’à 3 mégawatts, soit autant qu’une éolienne de 100 mètres de haut.

 

Une solution économique

 

Le système combine deux cerfs-volants, lorsque l’un des deux monte dans le ciel, l’autre redescend, ce qui permet d’avoir une production d’énergie constante.

 

S’il a le don pour mettre un peu de poésie dans la production d’énergie, ce nouvel équipement est également beaucoup moins cher que les éoliennes traditionnelles, un faible coût qui va permettre de proposer une énergie bon marché.

 

« Nos systèmes se contentent de flotter librement ; or, le coût de l’amarrage et de l’entretien du cerf-volant est beaucoup plus faible que celui d’une éolienne offshore » indique David Ainsworth.

 

Le site de West Freugh Range où sont expérimentées les cerfs-volants devrait rapidement présenter un réseau de 500 kilowatts, des capacités directement générées par le maillage de « kytoons » développé par KPS. La start-up table sur une croissance de son activité qui permettrait de produire plusieurs centaines de mégawatts d’ici dix ans.

 

La société pense en effet qu’une fois développée par plusieurs entreprises à travers le monde, cette technologie sera en mesure de rivaliser avec les turbines conventionnelles. Le faible coût du « kytoon » permettra également aux pays en développement d’avoir accès à une solution alternative aux générateurs diesel et autres équipements polluants souvent utilisés dans ces régions du monde. 

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.