Un récent rapport de Boston Common analyse l'activité de 28 des plus grandes banques au monde à propos de leur gestion des risques liés au climat, concluant que ces dernières ne parviennent pas à aligner leurs pratiques commerciales avec le défi de contenir la hausse de la température du globe en dessous de deux degrés.

L'analyse révèle cependant les progrès notables initiés par les grandes banques au cours de l'année dernière, notamment que plus des 70% d'entre elles affirment désormais entreprendre des initiaives de réduction de leur empreinte carbone ou de la perturbation environnementale qu'induit leur activité, y compris des banques telles que Citigroup.

Plus de 85% des banques interrogées déclarent avoir financé ou investi dans des projets d'énergies renouvelables. La National Australia Bank a par exemple investi 18 milliards de dollars australiens sur sept ans dans le cadre de programmes d'efficacité énergétique, d'énergies renouvelables ou de transport à faibles émissions.

Cependant, avec l'accord de Paris aujourd'hui en vigueur, le rapport conclut que les banques n'en font toujours pas assez, notamment pour intégrer les risques climatiques dans leur évaluation de crédit. 

Plus de 80% des banques interrogées n'intègrent pas, en effet, des tests de stress environnemental lors de leurs décisions d'affaires, tandis que seuls 35% d'entre elles révèlent ne pas avoir d'objectifs concernant le financement de programmes d'efficacité énergétique et que moins de 40% d'entre elles ont fixé des objectifs dans le financement des énergies renouvelables.

Les auteurs du rapport saluent toutefois les progrès nets réalisés par plusieurs des plus grandes banques mondiales dans la lutte contre le changement climatique, félicitant par ailleurs leur volonté de tenir des discussions approfondies sur les sujets environnementaux et leur désir de faire progresser le dialogue sur le risque climatique. 

Cependant, la conclusion du rapport suggère que le secteur bancaire dans son ensemble n'en fait pas assez afin de mesurer et gérer les risques importants des secteurs à forts rejets de carbone alors que le sujet devrait être une de leurs préoccupations majeures. 

Pas assez de financements verts

A titre d’exemple, le montant total de prêts bancaires et investissements dans les secteurs à forte intensité carbone continue de dépasser de manière significative le financement vers les projets verts. Au cours de ces trois dernières années, les banques européennes et nord-américaines ont ainsi participé pour environ 786 milliards de dollars au financement de certains des secteurs les plus intenses en matière de rejet de carbone.

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