La première centrale nucléaire kenyane devrait être activée d’ici à 2017.

La fiabilité du nucléaire contre l’intermittence des renouvelables

 

Afin de combler son déficit énergétique, le Kenya prévoit de construire sa première centrale nucléaire, défiant les recommandations des experts qui pressent le pays d’exploiter son potentiel en matière d’énergies renouvelables.

 

La première économie d’Afrique de l’Est a identifié plusieurs sites qui pourraient accueillir les prochaines installations nucléaires, comme le Lac Turkana, le Lac Victoria ou encore l’Océan indien, avec l’objectif d’utiliser ces vastes ressources en eau pour rafraichir les réacteurs une fois qu’ils auront commencé à produire de l’énergie.

 

« Si nous comparons la population et la taille du Kenya avec celles des pays développés, les besoins en énergie du pays oscillent entre 45.000 MW et 50.000 MW » explique Joseph Njoroge, Secrétaire général  du Ministère de l’Énergie du Kenya.

 

Il précise également que le pays a envisagé le solaire et l’éolien  comme option pour rattraper son retard en matière d’énergie mais a renoncé devant le manque de fiabilité de ces EnR dont l’intermittence reste aujourd’hui un frein à leur développement.

 

Le projet nucléaire kényan est aujourd’hui soutenu par la Chine, la Corée du Sud et la Slovaquie. La première centrale nucléaire du pays devrait être mise en service à l’horizon 2027. Elle aura une capacité de 1000 MW et coûtera 500 milliards de shillings (un peu plus de 4 milliards d’euros).

 

Former les futurs experts locaux

 

Au Kenya, la montée du nucléaire dans le mix énergétique national fait partie du programme d’industrialisation défini par le gouvernement qui doit conduire le pays jusqu’à 2030.

 

Ce penchant pro nucléaire attise les critiques et nombreux sont les spécialistes à encourager le gouvernement à produire de l’énergie en choisissant des solutions propres, comme les centrales géothermiques, plutôt que de céder aux sirènes de l’atome.

 

Le pays est actuellement en train de former des étudiants en sciences nucléaires, à l'Institut des sciences et de la technologie nucléaire de Nairobi mais aussi en Corée du sud, avec la ferme ambition d’augmenter l’expertise locale en matière de technologies nucléaires.

 

Le Kenya est le deuxième pays africain à se lancer dans l’aventure du nucléaire après l’Afrique du sud, qui dispose de deux réacteurs, opérationnels depuis 30 ans et  permettant au pays de répondre à 5 % de la demande énergétique nationale, selon l’Association mondiale du nucléaire. 

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