Il y a quelques jours, une centrale solaire de 41 000 panneaux solaires a été inaugurée à Brassens, près de Bordeaux. Installé sur les toits d’un parking, ce projet est déjà présenté comme le parc le plus important de France et vient donner un nouveau souffle à une filière photovoltaïque qui peine à décoller dans l’Hexagone. 

Bordeaux, ville solaire

 

Le projet de Brassens a été développé et piloté par la société spécialisée dans la production d’électricité solaire Coruscant. C’est à cette dernière que reviendra également l’exploitation de la centrale pendant 20 ans. D’une capacité de 13,5 MW, l’installation sera en mesure de produire 16 000 MW, soit la consommation annuelle de 4 000 foyers.

 

L’initiative de cette centrale, présentée comme la plus puissante de France, a été lancée par la Société de Transports de Véhicules Automobiles, propriété de SNCF Logistics, une filiale du groupe SNCF. En recouvrant la toiture de son parking de panneaux solaires, la société entend s’inscrire dans une démarche de développement durable et affirmer ses positions en matière de comportements éco-responsables.

 

C’est la deuxième fois depuis le début de l’année que la région bordelaise s’illustre dans le domaine du photovoltaïque. En mai dernier, c’était la société Neonen, experte en développement des énergies renouvelables, qui mettait sur pied une centrale solaire à Cestas, une commune de 16 000 habitants située au Sud-Ouest de Bordeaux.

 

Au moment de sa mise en service, cette installation était déjà accueilli avec les honneurs, les acteurs du marché saluant la naissance d’une centrale née de l’excellence française en matière de photovoltaïque, et dont la puissance était alors quatre fois supérieure à celles des autres parcs nationaux.

 

Ce projet, l’un des plus importants en Europe, et celui de Brassens, témoignent du dynamise de la filière solaire française et d’une volonté de notre pays de rattraper un certain retard par rapport à ses voisins européens dans le déploiement des moyens de production d’énergie solaire.

 

Un marché au ralenti

 

La France a beau voir naître sur son territoire des initiatives ambitieuses dans le domaine de l’énergie solaire, le rythme de développement des projets n’est pas assez soutenu et le pays reste à la traine face à l’Allemagne, l’Italie ou encore l’Espagne, très actifs sur le terrain du photovoltaïque.

 

Le think tank France Territoire Solaire et le cabinet Kut Salomon publiaient cet été un rapport analysant les chiffres de 2014 du marché du photovoltaïque en France et délivrant également des prévisions pour l’année 2015. Pour les auteurs du rapport, malgré une année en nette progression, avec une croissance de 45 % par rapport à 2013, la situation dans lequel évolue le marché photovoltaïque français n’a rien de réjouissante.

 

L’année dernière, la part du photovoltaïque occupait tout juste 1,3 % du mix énergétique selon les données publiées par France Territoire Solaire. L’année 2015 devrait quant à elle être très mitigée, avec des résultats freinés par la rareté des appels d’offres lancés par l’État et l’absence d’un programme de développement de la filière à la hauteur des ambitions d’un pays qui s’apprête à entamer sa transition énergétique.  

 

Au vue des ambitions du gouvernement quant à la place massive qui doit être donnée aux énergies renouvelables dans le nouveau modèle énergétique, les pouvoirs publics auraient tout à gagner à considérer la filière solaire avec attention, et précaution, et faire que la région bordelaise ne soit pas l’une des seules régions françaises à briller dans ce domaine. 

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