Le vol d’électricité et les autres « pertes non-techniques » totalisent un énorme montant de 96 milliards de dollars (85,6 milliards d’euros) chaque année dans le monde.
Un problème coûteux
Ce problème bloque les services publics dans le monde entier, ce qui augmente in fine les prix pour les clients et nécessite souvent des subventions gouvernementales coûteuses. Ces pertes non-techniques – comprenant le vol, la fraude, les erreurs de facturation et autres problèmes – commencent aujourd’hui à être traitées de manière plus agressive par les services publics, selon une nouvelle étude publiée récemment par Northeast Group, LLC.
« Les pertes non-techniques sont souvent des coûts cachés et n’ont reçu que peu d’attention publique, mais ils représentent des sommes énormes déboursées par les services publics, clients et gouvernements », déclare Ben Gardner, président du cabinet Northeast Group. « Ce problème à 96 milliards de dollars ne se traduit pas seulement par une facture plus salée pour les clients (qui payent effectivement) et par des subventions gouvernementales coûteuses, mais aussi par une crise de la sécurité publique dans certains pays avec des connexions illégales à des endroits du réseau qui représentent un réel danger.
Ces pertes non-techniques, pouvant être très élevées dans certains pays, menacent l’équilibre financiers des comptes des services publics d’électricité. « À mesure que la demande d’électricité augmente, en particulier sur les marchés émergents, il en va de même des pertes non-techniques. Mais de nouvelles solutions, offertes par de nombreux fournisseurs émergents, ont été développées pour résoudre le problème.
Les services publics utilisent notamment de plus en plus des technologies de l’Internet des Objets. Les données récoltées en temps réel grâce aux compteurs intelligents et capteurs de réseau avancés peuvent fournir aux gestionnaires une image très claire des pertes. Des logiciels d’analyse sophistiqués sont également utilisés pour identifier les zones où le vol d’électricité se concentre afin d’intervenir sur place.