Le quartier d’Aspern situé à Vienne devient peur à peu la vitrine du  savoir faire autrichien en matière de ville intelligente.

Des capteurs partout

 

A première vue, marcher dans le quartier d’Aspern, à Vienne, n’a rien de réellement surprenant. Pourtant ici, une grande majorité des bâtiments sont désormais équipés de capteurs permettant de tout contrôler, de la température des pièces à la consommation d’eau en passant par la qualité de l’air.

 

Aujourd’hui, Aspern bénéficie  d’un programme de développement qui favorise l’intégration massive des nouvelles technologies dans la refonte du quartier. Baptisé Aspern Smart City Research, ce programme est le fruit d’un partenariat public-privé, avec une première phase de construction de cinq ans dotée d’un budget de 38,5 millions d’euros.

 

L’initiative est soutenue par un consortium rassemblant la société Siemens, qui détient 44,1 % du projet, des sociétés énergétiques, la Vienna Business Agency et le promoteur immobilier Wien 3420 Holding.

 

Quelques 2 millions de données sont générées chaque jour à Aspern, des informations qui doivent aider le consortium à développer des solutions innovantes pour notamment optimiser la production d’énergie en zones urbaines.

 

La construction de ce quartier a démarré en 2008, sur les terres d’un ancien aéroport. Sa superficie devrait s’étendre sur 2,4 km2.

 

Pour l’heure, Aspern concentre déjà une population de 6.000 personnes. Les premiers habitants sont venus s’installer en 2015 après que la ligne de métro reliant le quartier au reste de Vienne a été mise en service.

 

A termes, l’objectif est d’accueillir au moins 20.000 habitants. D’ici 20 ans, le quartier devrait compter près de 10.000 appartements. La construction du projet s’achèvera en 2028 pour un coût estimé à 5,5 milliards d’euros.

 

Développer des solutions impliquant les habitants

 

Les chercheurs travaillant sur ce nouveau quartier sont en train de collecter et analyser la data générée afin de mettre au point différents scénarios qui permettront de développer de nouvelles solutions intelligentes, impliquant à la fois le résident/consommateur, le bâtiment et les entreprises.

 

La mise en place d’un tarif d’énergie flexible est déjà en chantier, qui considèrera notamment le « prosommateur », le consommateur qui produira également sa propre électricité et la réinjectera dans le réseau ».

 

Les marchés de l’énergie vont également tirer profit de ce nouveau programme. On s’attend à ce que la production d’énergie devienne beaucoup plus efficace, basée sur des conditions météorologiques vérifiées en temps réel.

 

L’étude s’appuie pour l’instant sur les données récoltées par trois bâtiments, des logements étudiants en particulier, équipés de panneaux solaires et de batteries de stockages. 231 appartements sont également dotés de toute une armada d’appareils, de la pompe à chaleur au panneau solaire hybride et des systèmes domotiques permettant d’avoir un habitat connecté, un dispositif technologique dupliqué également dans l’école du quartier. 

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