La décision du gouvernement de supprimer le ministère du Changement climatique et la validation du projet nucléaire d’Hinkley Point affectent la confiance des investisseurs dans les énergies propres. 

Une attractivité revue à la baisse

 

Selon le dernier rapport d’attractivité des pays en matière d’énergie renouvelable établi par le cabinet EY, le Royaume-Uni a atteint sa plus mauvaise place et se positionne désormais à la 14ème place, juste derrière le Maroc. Généralement habitué à figurer dans les dix premières places, le pays paie aujourd’hui l’effet Brexit et la décision de Theresa May de supprimer le ministère chargé de la lutte contre le changement climatique.

 

L’industrie énergétique britannique se plaint que les récents changements dans la politique gouvernementale du pays freinent l’intérêt d’investisseurs potentiels dans les énergies renouvelables, allant jusqu’à menacer l’arrivée d’un « âge d’or » des énergies vertes.

 

« L’incertitude causée par le Brexit, la fermeture du ministère du Changement climatique et la validation de la centrale nucléaire d’Hinley Point sont de véritables coups assénés au secteur des EnR », peut-on lire dans le rapport.

 

« Quelques lueurs d’espoir sont cependant apparues au moment où le gouvernement a approuvé le projet Hornsea 2 d’1,8 GW de capacités, appelé à être plus grande ferme éolienne offshore du monde une fois achevé. »

 

Le stockage d’énergie séduit

 

Selon EY, la table des leadeurs en matière de développement d’EnR est menée par les Etats-Unis, suivis par la Chine, l’Inde, le Chili et l’Allemagne. Or, le cabinet indique dans son étude qu’une victoire du camp républicain outre-Atlantique pourrait changer la donne.

 

« Donald Trump s’est peu prononcé sur le changement climatique, qu’il qualifie régulièrement de vaste supercherie. Le candidat à la Maison Blanche menace même de désengager les États-Unis de l’accord de Paris une fois élu. » explique le rapport.

 

Le reste du top 10 comprend le Mexique, la France, le Brésil, l’Afrique du sud et le Canada.

 

Pour Ben Warren, à la tête du département « Energy corporate finance » d’EY, les politiques gouvernementales britanniques n’inspirent plus la confiance des investisseurs.

 

« En continuant d’alimenter cette incertitude autour des politiques énergétiques du gouvernement, le pays renforce la confusion auprès d’investisseurs en quête d’opérations les moins risquées. » a-t-il expliqué au site Renews, avant tout de même d’ajouter que le secteur des batteries de stockage avait bénéficier d’une vague importante d’investissements ces dernières mois.

 

« Il ne fait pas de doute que les défis à venir sont nombreux pour répondre aux questions de disponibilité et d’accessibilité » indique Ben Warren. « Mais si le marché st prêt et fait preuve de volonté pour innover, les batteries de stockage couplées aux renouvelables peuvent aider à améliorer la fiabilité et la constance de la production d’énergie pour créer un secteur encore plus attractif. 

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