Thierry Leprince est consultant chez GreenExp, cabinet de conseil en développement durable, stratégie RSE et biodiversité. Il explique pour nos confrères de Green&vert que les consommateurs auront un rôle de première importance à remplir dans la mise en place des bâtiments à énergie positive et, à plus large escient, dans la conduite de la transition énergétique.

Pas de transition sans adaptation des comportements, selon Thierry Leprince

Depuis le lancement de notre site il y a maintenant plus d’un an, nous n’avons de cesse d’attirer l’attention de nos lecteurs sur le caractère primordial de leur investissement personnel dans le processus de transition énergétique, dont les smart grids constituent le bras armé. L’idée étant que chacun, de spectateur, devienne acteur de son rapport à l’énergie, et concourt à la préservation de la planète.

Cette idée d’une communauté globale s’articulant autour des enjeux énergétiques n’est pas nouvelle. Nous ne sommes pas les seuls à la défendre. La prise de parole régulière d’experts sur la question doit permettre de sensibiliser le public. Elle doit, également, contribuer à rompre avec l’idée encore trop répandue selon laquelle la gestion des smart grids serait de facto confisquée par des ingénieurs, des industries et des technocrates, déconnectée du consommateur final, inaccessible au tout venant. Rien n’est plus faux. Rien n’est plus dangereux, surtout, car ne pas impliquer chacun revient à annuler tous les bienfaits de cette technologie.      

Ainsi, lorsqu’on lui demande si les usagers auront un rôle à jouer, Thierry Leprince est catégorique : « Un rôle central, oui. La gestion de leur consommation est décisive pour la réussite de la transition énergétique. Prenez par exemple les smart grids, ces « réseaux intelligents » criblés de capteurs dont l’un des buts est de restituer au consommateur final un volume d’électricité ajusté au millimètre sur ses besoins réels. Les smart grids invitent à adopter un comportement moins énergivore, grâce notamment au compteur communicant Linky, qui entrera bientôt en phase de déploiement dans tous les foyers français. Ils invitent mais ne font pas « à la place de », charge à chacun de prendre la mesure de ses besoins, et de varier son comportement en fonction. On est donc dans un modèle de fonctionnement interactif, l’implication de tout un chacun est primordiale. »

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