Laboratoire à ciel ouvert, le site des Renardières, au sud de Fontainebleau, rassemble plus de 800 ingénieurs jouant aux apprentis sorciers. La raison d'être d'une telle structure : tester la résistance du réseau aux pires éventualités.
Crash tests à la pelle
Pour tester la capacité du réseau à parer au pire, les électriciens d'EDF n'y vont pas de main morte. Ainsi n'hésitent-t-ils pas à provoquer des courts circuits en 20 000 volts, pour mettre à l'épreuve l'aptitude des installations à isoler la panne, afin qu'elle ne se répercute pas sur l'ensemble du réseau.
La décentralisation de la production d'électricité prônée par les smart-grids pose de nouveaux défis. Les centrales nucléaires seront de moins en moins sollicitées, au profit de petites unités de production, mettant en avant les énergies renouvelables : éolien, solaire, eau… Des sources intermittentes qui supposent de revoir de fond en comble la façon dont distribuer l'électricité, et posent de nombreuses questions auxquelles tentent de répondre les agents d'EDF.