Une nouvelle étude du Conseil mondial de l’énergie éolienne (GWEC) met en avant les perspectives de croissance de l’industrie éolienne.

 

Des capacités multipliées par cinq

 

Si l’énergie solaire occupe souvent l’espace médiatique, il ne faut pour autant pas oublier la croissance de l’industrie éolienne, tout aussi remarquable que celle de sa filière cousine.

 

Fin octobre, le Conseil mondial de l’énergie éolienne (GWEC) a publié une étude indiquant que 20 % de l’électricité mondiale pourrait provenir du secteur éolien à l’horizon 2030. Avec en écho l’accord de Paris défini l’année dernière lors de la COP21, ce rapport prévoit que les capacités éoliennes mondiales pourraient être multipliées par cinq d’ici les quatorze prochaines années, pour atteindre 2.110 gigawatts (GW) en 2030.

 

Le GWEC estime à 224 milliards de dollars l’investissement annuel mondial nécessaire pour exploiter l’ensemble du potentiel éolien de notre planète. 2.110 GW d’énergie propre permettrait de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 3,6 milliards de tonnes chaque année.

 

La Chine fait figure de leadeur en matière d’éolien. En 2014, le pays a augmenté ses capacités de 17 %,  portant l’ensemble du parc à 433 GW. Le gouvernement chinois prévoit d’installer 60 GW d’éolien supplémentaires avant la fin de l’année. Pourtant, malgré cette formidable envolée du secteur, la Chine rencontre de nombreuses difficultés pour créer les moyens d’utiliser cette énergie renouvelable de manière efficace.

 

Adapter les réseaux

 

En juillet, l’autorité règlementaire de l’énergie en Chine a révélé que 21 % de l’énergie éolienne produite a été gaspillée durant les six premiers mois de l’année, une situation en partie causée par l’augmentation des projets de centrales à charbon qui rendent l’accès au réseau plus compliqué pour les installations éoliennes.

 

Il y a quelques mois, l’Administration nationale de l’énergie a fait part de son intention de fermer 1 000 mines de charbon en Chine, une initiative que beaucoup ont perçu comme le signe d’une volonté d’en finir avec la dépendance aux énergies fossiles dans le pays.

 

La Chine, comme le reste du monde, devra améliorer l’ensemble de ses infrastructures électriques afin de tirer pleinement parti de son potentiel éolien. L’autorité règlementaire de l’énergie a précisé que le gaspillage d’électricité se concentre majoritairement dans des régions qui sont déjà mal desservies par le réseau, mettant en avant la responsabilité des infrastructures dans cette situation d’échec. 

 

De nombreux gouvernements à travers le monde travaillent actuellement pour réduire la part des énergies fossiles dans leur mix énergétique mais ils doivent en premier lieu concentrer leurs efforts sur l’amélioration et la modernisation de leur réseau électrique, afin de proposer une meilleure distribution d’énergie et de permettre aux citoyens de profiter pleinement des avantages de l’éolien. 

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