D'habitude habituée aux gros titres relayant ses problèmes de pollution, la Chine s’illustre aujourd’hui dans le camp des pro environnement en proposant un projet de réseau électrique mondialisé zéro carbone. 

Un plan en trois phases

 

La Chine prévoit de construire un réseau électrique global et 100 % vert, selon Liu Zhenya, patron de la State Grid Corporation of China, l’un des plus grands opérateurs énergétique au monde.

 

L’entreprise fournit de l’énergie à plus d’1, 1 milliard de consommateurs chinois et gère un ensemble de réseaux situés aux Philippines, au Brésil, au Portugal ou encore en Australie. Liu Zhenya a déclaré lors de la conférence annuelle Global Energy Interconnection, qui se tenait à Pékin cette semaine : « Nous avons les capacités pour arriver à une meilleure utilisation des énergies renouvelables en interconnectant les réseaux électriques du monde entier. »

 

Pour y parvenir, l’homme à la tête de la SGCC a un plan. Ce plan comprend notamment la mise en place de fermes éoliennes dans la région Arctique et l’installation de panneaux solaires géants dans l’Équateur. Toute l’énergie produite serait alors transmise et partagée avec l’ensemble de la population mondiale via des réseaux électriques connectées entre eux.

 

Le plan se décompose en trois phases. D’ici à 2020, la communauté internationale doit favoriser l’essor des énergies propres, la construction des réseaux électriques intelligents et leur interconnexion. D’ici à 2030, le monde devra jouir de nombreuses ressources énergétiques d’origine renouvelable et l’ensemble des réseaux électriques sera connecté à travers le monde.

 

Enfin, d’ici à 2050, des fermes éoliennes polaires et des centrales solaires équatoriales seront construites afin de compléter l’offre énergétique mondiale. Selon Liu Khenya, convaincre les politiques de concrétiser son projet sera beaucoup plus difficile que la mise en place de ce plan de réseau électrique mondialisé.

 

Le charbon reste l’énergie numéro 1 en Chine

 

Aujourd’hui, la Chine reste l’un des plus grands pollueurs au monde avec une dépendance au charbon qui continue d’alimenter un bilan carbone désastreux (le charbon fournit 70 % de la demande énergétique nationale). Elle a cependant fait preuve au cours des dernières décennies d’une réelle volonté pour faire émerger les énergies propres sur le territoire chinois et diminuer ainsi ses problèmes de pollution.

 

Le pays a entamé en 2013 un vaste programme de fermeture des centrales à charbon de faible efficacité. L’année dernière a notammnt vu l'arrêt de trois des quatre installations que compte Pékin. Au total, l’objectif de la Chine était de fermer près de 2000 centrales à charbon entre 2013 et 2015.

 

Cependant, là où on pourrait penser la Chine sur le chemin de la rédemption environnementale, elle ne fait en réalité que déplacer le problème puisque le pays continue d’investir dans le charbon mais cette fois-ci dans l’ouest, où les régions sont moins peuplées. Un jeu de volte face qui pose le doute sur le projet proposé par Liu Zhenya. On pourrait y voir alors qu’une simple opération de communication visant à montrer un certain volontarisme en matière de promotion des EnR et cacher ainsi les diificultés que le pays a à se défaire d'un charbon roi. 

 

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