La société girondine propose une solution qui permet de valoriser les déchets industriels toxiques et de les transformer en eau et en énergie. 

A l’heure où notre société est en quête d’énergies alternatives aux énergies fossiles, qui soient à la fois propres et durables, la valorisation des déchets devient un terrain qu’il est judicieux d’explorer et qui permet de générer des ressources énergétiques renouvelables.

 

Créée en 2008 à Bordeaux, la société Innoveox s’est spécialisée dans la création de procédés innovants de traitement de déchets industriels toxiques. L’entreprise a breveté, en partenariat avec le CNRS, un système d’oxydation hydrothermale supercritique capable de transformer 1 tonne de déchets toxiques en 1 m3 d’eau épurée et 1 MWh d’énergie positive.

 

Le procédé s’attaque aux eaux usées de l’industrie pétro-chimique pour les traiter en les mettant tout d’abord sous pression, (plus de 250 bars) et sous haute température (plus de 400°C), pour ensuite y injecter de l’oxygène qui va provoquer une oxydation et détruire la quasi intégralité de la matière organique (huiles, pesticides) en un temps record.

 

Le processus permet in fine de récupérer de l’eau mais également de l’azote, de l’oxygène et du dioxyde de carbone. La destruction de la matière organique engendre aussi de l’énergie qu’il est possible de transformer en électricité.

 

« Pour nos clients, c'est très avantageux : leurs effluents sont traités sur place par une unité installée et opérée par nos soins, récupérée et recyclée en fin de service ; économiquement, c'est pour eux équivalent à l'incinération si on y ajoute le coût du transport, tout en leur évitant les risques associés au transport de déchets parfois dangereux et à leur traitement. » explique Jean-Christophe Lépine, président d'Innoveox.

 

Un marché qui s’internationalise

 

Entré en bourse en 2014, le groupe Innoveox vient tout juste de réaliser une augmentation de capital d’un montant total d’1,5 million d’euros. Un épisode boursier qui vient couronner une année où la société a vu son nombre de clients croître de manière significative. Dernier contrat en date ? La Nouvelle Calédonie. Cette collectivité d’Outre-Mer fait aujourd’hui partie des plus importants producteurs de nickel au monde.

 

Pendant cinq ans, Innoveox va donc être en charge du traitement des déchets industriels spéciaux sur le territoire néo-calédonien, l’archipel ne disposant d’aucune filière dédiée à cette mission pour le moment.

 

« Les besoins sont immenses, pas uniquement sur la Nouvelle Calédonie, mais également pour les Fidji ou la Nouvelle Zélande qui ne peut légalement incinérer ces déchets industriels toxiques. » explique Jean-Christope Lépine.

 

En dehors de ses activités de valorisation des déchets industriels, l’entreprise française se positionne depuis quelques mois sur le marché du nucléaire et a lancé en septembre dernier « le premier robot qui mesure en temps réel le taux de radiation sur un site nucléaire en activité. » Baptisé SX1, ce produit a été développé par Synoex, une société d’ingénierie qui met au point des systèmes robotiques pour le secteur nucléaire, acquise par le groupe en 2014.

 

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