Alors que le mouvement d’urbanisation s’accélère, les villes font face à de nombreux défis politiques, économiques et environnementaux. Seuls le développement d’espaces intelligents et l’adoption de modes de vie plus sobres permettront à nos métropoles de s’adapter. À New York à Hudson Yards comme à Paris à Europacity les projets de « smart city » se multiplient.

 

La ville de demain sera intelligente ou ne sera pas. Selon l’ONU, les deux tiers de l’humanité vivront dans des zones urbaines à l’horizon 2050, contre « seulement » 54 % aujourd’hui. Cela représente 2,5 milliards de personnes supplémentaires dans les villes du monde. Une augmentation rapide qui concerne tout particulièrement les pays en développement, 82 % des Américains et 73 % des Européens étant déjà urbanisés.

Dans ce contexte, les villes du monde doivent s’adapter. Elles doivent être plus agréables, plus accessibles et garantir à chaque citoyen la possibilité d’accéder aux études, au travail, à la culture et aux loisirs. Le tout en limitant la consommation d’énergie.

Or, l’accélération de l’urbanisation mondiale impliquera la création de nombreuses infrastructures (logements, écoles, hôpitaux) et la multiplication des déplacements. Dans ce contexte, les villes de demain n’auront pas le choix : elles devront s’appuyer de plus en plus sur les technologies de l’information et la communication pour gérer les flux d’énergie. Autrement dit, elles devront être de plus en plus « smart ».

Les réseaux intelligents (smart grids) permettent en effet de faire circuler l’information entre les fournisseurs et les consommateurs afin d’ajuster les flux d’électricité en temps réel. En permettant de réguler les pics de consommation, les réseaux intelligents aident à combattre le gaspillage énergétique et permettent aux usagers d’adopter des modes de consommation plus sobres afin de réaliser des économies d’énergie. Résultat : ce qui est bon pour la planète s’avère être bon pour leur portefeuille.

 

Hudson Yards, le futur quartier intelligent de New York

Mais les réseaux intelligents permettent également d’intégrer les énergies renouvelables dans leur fonctionnement. En développant l’observabilité, le pilotage et la flexibilité, ils apportent des solutions concrètes à l’intermittence des énergies propres.

Comme l’énergie, de nombreux secteurs devront devenir intelligents dans les villes de demain. Les bâtiments, les transports, la gestion des déchets… Le numérique devrait révolutionner toutes les composantes de la vie quotidienne pour rendre les villes plus transversales et ouvertes.

Des transformations qui sont déjà en marche. À New York, le quartier Hudson Yards, 100 % connecté et écologique, est le plus important projet immobilier privé de l’histoire des États-Unis. Étalé sur 1,2 million de mètres carrés, il accueillera 5 000 logements, cinq immeubles de bureaux, une centaine de commerces, des lieux culturels, des écoles et des espaces verts. Le tout en réduisant sa consommation d’énergie de 30 % par rapport à une construction classique !

 

Europacity le futur quartier intelligent de Paris

Mais la région parisienne n’est pas en reste. Le quartier EuropaCity, qui devrait voir le jour en 2024, est « conçu en plaçant au cœur des préoccupations la santé et le bien-être de ses usagers ». Et ces derniers devraient être nombreux ! Quelque 31 millions de personnes (dont 6 millions de touristes) devraient se laisser séduire tous les ans par les nombreuses activités proposées par l’écoquartier (concerts, expositions, hôtellerie de luxe, commerces, ferme et parc urbains…).

Les espaces d’EuropaCity proposeront des innovations acoustiques, la réutilisation de terres issues des déblais en isolant écologique, le recours aux matériaux biosourcés ou issus du réemploi ou encore l’utilisation de fertilisants issus des urines. L’innovation environnementale a en effet été l’un des principaux critères de choix des projets à développer.

Situé sur le Triangle de Gonesse, entre les aéroports du Bourget et de Roissy, EuropaCity se veut un projet contributeur à l’échelle du quartier dans lequel il s’inscrit, mais aussi à l’échelle du Grand Paris et au-delà. Il souhaite en effet être reconnu à l’échelle nationale et internationale comme « exemplaire et pilote sur le plan environnemental aujourd’hui et demain ». Pour cela, l’ensemble des flux (consommation électrique, déplacements, consommation…) pourra être recueilli afin d’organiser la ville en limitant son impact sur l’environnement.

 

En adaptant la ville aux nouvelles technologies, et non l’inverse comme nous le faisions jusqu’à maintenant, les nouvelles zones urbaines deviennent de véritables fourmilières d’informations. Récoltées, analysées et utilisées de manières optimales, celles-ci permettent d’alléger considérablement notre empreinte sur la nature, en adaptant la consommation énergétique à sa production ou en organisant les transports et la gestion de l’eau en limitant au maximum le gaspillage.

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