En Allemagne, l’Institut Fraunhofer prévoit de tester une nouvelle solution de stockage d’énergie sous-marine, capable de rivaliser avec les centrales de stockage traditionnelles. 

Baptisé Stored Energy in the Sea (StEnSEA), ce projet prend la forme de sphères en béton plongées dans l’eau et capables de produire de l’énergie une fois immergées.

 

Le pompage-turbinage est régulièrement vu comme une technique de stockage d’énergie prometteuse qui permettrait de garantir une marge de manœuvre importante sur la durée. Seulement, les coûts de développement de telles installations sont élevés et les difficultés pour lancer des projets freinent généralement le recours à cette technologie.

 

Des chercheurs allemands proposent une technologie alternative qui utilise une variante de la technique de pompage conventionnelle et qui, selon eux, est en mesure de régler les problèmes rencontrés.

 

La technologie StEnSEA de l’Institut Fraunhofer utilise des sphères creuses en béton, appelées par certains « œuf marin », assez lourdes pour s’installer dans l’eau à 800 mètres de profondeur sans avoir besoin d’ancre. Chaque sphère fait 30 mètres de diamètre, avec des parois de 3 mètres d’épaisseur. Le rendement est de 20 MW par unité. Un parc de 200 sphères pourrait alors produire jusqu’à 4 GW d’énergie en quelques heures d’après les chercheurs.

 

Un projet pilote lancé dès l’automne

 

L’équipe est composée de dix ingénieurs dirigés par le physicien Jochen Bard. Comme dans les bassins d’accumulation traditionnels, la force qu’engendre le déplacement de l’eau permet de produire l’énergie. La sphère fait ici office de réservoir d’eau et va se remplir en cas de besoin d’électricité. Le mouvement de l’eau actionne une turbine qui génère du courant et fournit de l’énergie au réseau.

 

Si le réseau sature à cause d’un afflux d’énergie trop important, l’eau est directement pompée dans la boule et l’énergie est stockée.

 

Dès l’automne, un projet pilote sera lancé dans le lac de Constance, situé en Allemagne, avec des sphères de 3 mètres de haut. Si l’expérimentations s‘avère concluante, l’Institut Fraunhofer prévoit d’enchainer sur un nouveau projet pilote d’ici trois à cinq ans, cette fois-ci pré-commercial, avant de démarrer ensuite la mise sur le marché de cette solution.

 

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