Les réseaux intelligents sont actuellement en plein essor en Thaïlande ou encore au Japon. Une façon pour ces pays de satisfaire une demande énergétique en constante hausse. 

La région Asie-Pacifique est aujourd’hui une zone où les « smart grids » se multiplient afin de satisfaire une demande énergétique qui ne cesse d’augmenter. Le marché des réseaux intelligents a déjà connu un démarrage important avec l’expérimentation de plusieurs installations en Thaïlande, le développement de systèmes domotiques à Singapour et la mise en place d’infrastructures de mesures avancées (IMA) aux Philippines.

 

Ces infrastructures de supervision avancée donnent la possibilité de services supplémentaires en lien avec l’énergie comme la gestion de la demande en anticipation de l’offre.

 

De nouvelles études publiées par le cabinet de conseil en stratégie Frost & Sullivan démontrent que les revenus dégagés par le marché des « smart grids » dans cette région du globe devraient passer de 7,60 milliards de dollars en 2014 à un montant estimé de 13,93 milliards de dollars en 2019.

 

La Corée du Sud et le Japon sont les pays où se concentrent pour l’instant l’essentiel des investissements dans le domaine des réseaux connectés. Les 10 plus importantes installations du Japon ont annoncé leur volonté de compléter le parc de « smart meters » à destination du marché résidentiel d’ici à 2020, soit beaucoup plus tôt que prévu. Quant à la Corée du Sud, le marché des « smart grids » devrait prendre de la vitesse après 2019, avec notamment le déploiement des véhicules électriques et des bornes de recharge.

 

« La croissance des énergies renouvelables est en train d’ouvrir de nombreuses opportunités sur le marché des “smart grids”  dans tout l’Asie-Pacifique. » déclare Subha Krishnan, analyste en Énergie et Environnement pour Frost & Sullivan. Selon lui, le développement des solutions IMA permet aujourd’hui d’envisager une transition du modèle énergétique existant vers un système où les « smart grids » ont toutes leur place.

 

Un marché freiné par un manque de standardisation

 

Cependant, l’adoption à grande échelle des techniques IMA ne peut être envisagée tant que ces technologies n’ont pas été prouvées et expérimentées comme il se doit. Pour les experts, l’avenir du comptage intelligent dépend alors majoritairement des politiques et de la volonté des responsables gouvernementaux à favoriser leur essor, que cela soit en Asie-Pacifique ou dans le reste du monde.

 

Enfin, les pouvoirs publics s’inquiètent de voir les « smart grids » devenir obsolète dans un futur proche, dépassés par la rapidité à laquelle va le progrès technologique.

 

Le manque de standardisation limite également le périmètre du marché des réseaux intelligents. Pour contrer ce frein, les professionnels du secteur, les gestionnaires de réseaux, commencent à nouer des partenariats pour aller vers d’avantage d’interopérabilité.

 

« La croissance et la valeur des projets “smart grids“ va dépendre de la vitesse à laquelle les technologies vont progresser en termes d’adaptabilité, de sécurité et de fonctionnalités produit. » remarque Krishnan. « Un cadre régulatoire clair sera crucial pour aider l’industrie énergétique à définir une stratégie cohésive afin de mettre sur pied les infrastructures nécessaires et, ainsi, renforcer l’essor des “smart grids” en Asie-Pacifique ».

 

 

 

 

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